LES MÉTHODES DE PRÉVISION
Il existe plusieurs méthodes pour faire des prévisions.
- La méthode de la persistance
- La méthode de la tendance
- La méthode de l'analogie
- La prévision numérique
La méthode de la persistance
La plus simple des méthodes est la méthode de la persistance. Elle consiste à prévoir pour demain le même temps qu'il fait aujourd'hui. Par exemple, s'il pleut aujourd'hui, selon la méthode de la persistance, il pleuvra demain. Facile, non ? Cette méthode donne de bons résultats 70 % du temps aux latitudes moyennes.
Elle fonctionne bien lorsque les conditions météorologiques changent très très lentement. Elle fonctionne également pour les régions où les conditions météorologiques ne varient pratiquement pas d'un jour à l'autre, comme en Égypte ou dans les déserts des États-Unis. Cette méthode ne peut être valable que pour des prévision à très court terme (1 ou 2 jours au maximum). Elle ne permet pas de prévoir le temps qu'il fera dans 3 jours. Elle est cependant utile pour faire des prévisions climatiques (pour les deux prochains mois, par exemple). Par exemple, si le mois de juin a été chaud et sec, on peut s'attendre à ce que le mois de juillet soit chaud et sec également. Dans le cas de prévisions à long terme, la prévision numérique est moins bonne que la méthode de la persistance.
La méthode de la tendance
Pour effectuer ce genre de prévision, on doit connaître la vitesse et la direction de déplacement des systèmes météorologiques, comme les dépressions, les anticyclones, les fronts, les zones de précipitation, etc. À l'aide de cette information, le prévisionniste peut prédire à quel moment le système atteindra une région donnée.
Les étapes de la prévision par la tendance
- Tracer les isobares sur les cartes.
- Localiser les grands systèmes météorologiques.
- Estimer le déplacement de ces systèmes en appliquant la règle suivante : le vent se dirige suivant les isobares.
La prévision se faisait en se basant aussi sur le déplacement des systèmes selon leur trajectoire des jours précédents.
Après la Seconde Guerre mondiale, les prévisions numériques ont progressivement remplacé la prévision empirique. Cependant, il ne faut pas oublier que les prévisions numériques ne sont jamais utilisées sans que le prévisionniste en ait fait une analyse et leur ait apporté les corrections nécessaires.
Un exemple vaut mille mots...
- Un système de basses pressions accompagné de fortes précipitations se situe actuellement à 2000 km à l'ouest de Montréal.
- Il se déplace à une vitesse de 500 km par jour en direction de Montréal.
- En faisant un simple calcul, on peut prédire que dans 4 jours il y aura une précipitation à Montréal.
distance à parcourir ___________________________ distance parcourue par jour | = | 2000 km _________ 500 km/jour | = 4 jours |
Cette méthode est encore utilisée de nos jours pour les prévisions à très courte échéance (le temps qu'il fera dans quelques heures) et surtout pour la prévision des précipitations et des orages. Cependant, si le système change de direction et de vitesse, alors la méthode ne s'applique plus.
À vous maintenant !
Un anticyclone situé au point A se déplace en direction de l'ouest vers le point B. Sa
vitesse est de 15 km/h. La distance qui sépare les deux points est de 1080 km.
Dans combien de temps le système va-t-il arriver au point B ?
Comment peut-on prévoir la météo ?
En observant la nature, on peut deviner le temps qu’il va faire dans les prochaines heures. Par exemple, les petits nuages blancs sont signe de beau temps alors que les grandes nappes de nuages gris annoncent la pluie, l’orage ou la grêle. On peut aussi se fier aux animaux, comme les moucherons qui sont plus nombreux avant un orage ou les oiseaux, qui volent bas quand il va pleuvoir.
Mais les météorologues se servent-ils de ces méthodes traditionnelles ?
Non ! Ils utilisent des outils scientifiques qui leur permettent de faire des prévisions plus précises et à plus long terme. Grâce à des capteurs placés partout sur la planète, ils relèvent des millions de données telles que la température, le taux d’humidité, la direction du vent… Ils utilisent également des radars pour savoir où il pleut et où il neige… et des satellites pour prendre des photos du ciel et repérer les mouvements des nuages.
Toutes ces informations sont ensuite envoyées à des super-ordinateurs qui réalisent des milliards d’opérations par seconde. Ces machines font des calculs complexes et déterminent les évolutions possibles de chaque donnée. Puis les météorologues analysent eux-mêmes les résultats, pour prévoir le temps des prochains jours. Ils les simplifient à l’aide de cartes, afin que chacun puisse comprendre leurs bulletins météo.
Leurs prévisions pour le lendemain sont fiables à 90 %. Pas mal, non ?
Réalisateur : Jacques Azam
Nom de l'auteur : Jacques Azam
Producteur : Milan Presse, France Télévisions
Année de copyright : 2018
Année de production : 2018
Publié le 22/03/19
Modifié le 24/09/21