la baie de Tokyo
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Relier, montrer la complémentarité et l’opposition de ces deux clichés?
La réponse attendue est que la première photographie illustre parfaitement la métropolisation : les
bourses sont toujours situées dans les grandes métropoles et Wall Street en est l’archétype.
La seconde photographie illustre l’accroissement des flux mondiaux, lui-même lié à la révolution des transports et à la littoralisation de l’économie mondiale.
Quelles sont les informations apportées par la carte ?
. Les régions les plus concernées par les échanges mondiaux sont les littoraux d’Asie de l’Est, de l’Europe et les deux façades maritimes des États-Unis. Mais il s’agit aussi de
toutes les métropoles.
. L’Afrique, une partie de l’Amérique latine, les régions polaires sont nettement plus à l’écart des grands flux mondiaux.
. Les métropoles sont à la fois les lieux qui impulsent ces flux mais aussi des nœuds de transport essentiels : transport aérien, mais aussi trafic maritime quand elles sont en position littorale (Tokyo,
Shanghai…).
. L’accroissement des flux et la littoralisation de l’économie sont intimement liés du fait de la conteneurisation et de la révolution des transports maritimes
Les espaces productifs connaissent aujourd'hui de profondes mutations. L'intensification des flux de toute nature dans le monde profite essentiellement aux espaces qui sont très souvent les
grandes métropoles et les grandes façades maritimes. Ils organisent les flux mondiaux et la présence de ces importants flux renforce à son tour le poids de ces espaces. Pour comprendre la place des différents territoires dans la mondialisation, il est nécessaire de voir quel rôle ils occupent dans ce monde de flux. Comment la métropolisation et la littoralisation des espaces productifs
sont-elles liées à l'essor des flux ?
I) Singapour,l’articulation de la finance,de la production et des flux (étude de cas)
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Singapour (« Cité du Lion » = « Singa Pura » en malais), bénéficie d’une situation géographique exceptionnelle: un site protégé des cyclones, un port en eau
profonde, une escale portuaire, stratégiquement située sur la route euro-asiatique.
Singapour se situe à l’extrême sud du continent, et pourrait être comparée à un « Gibraltar de l’Asie ». Elle est dans une position stratégique au cœur d’un réseau portuaire sur le détroit de Malacca, emprunté par les deux routes principales mondiales de navigation qui relient l'Europe et le Moyen Orient à l'Asie Orientale.
Territoire trop petit pour constituer un marché à lui seul, sans arrière-pays : c’est la mondialisation qui « a fait » Singapour. L’île entrepôt est devenue une puissance commerciale et financière.
« Aucun territoire d’une aussi petite taille (700 km2), habité par 5 millions d’habitants, n’est aussi présent sur la scène mondiale » (R. de Koninck, Singapour, la cité ambitieuse, éd. Belin, La Documentation française, 2006, p. 45)
| Le 9 août 1965, Singapour devient un Etat souverain, en étant exclu de la Fédération de Malaisie (que Singapour avait rejoint après le départ des Britanniques en 1963). La société singapourienne souffre alors de plusieurs handicaps. |
1. Les recompositions à l'échelle locale
. un territoire aménagé, refaçonné et remodelé pour être plus compétitif
Quelle que soit l’échelle d’analyse considérée, l’espace est perpétuellement refaçonné et adapté aux besoins des
entreprises et du secteur des transports pour mieux être transformé en outil de compétitivité. Le volontarisme politique se traduit par un fort interventionnisme dans les opérations d’aménagement urbain.
L’Etat s’est doté d’outils juridiques lui permettant d’exproprier à des fins d’utilité publique et de conduire des opérations d’aménagement de grande ampleur. Les transports maritime, ferroviaire et aérien sont détenus
majoritairement par la même société financière, Temasek, une holding nationale sous tutelle du ministère des Finances singapourien.
Les aménagements urbains sont l’œuvre conjointe de la JTC (Jurong Town Corporation), chargée de l’aménagement des espaces industriels et de l’HDB (Housing Development Board) dont la fonction est la construction de logements.
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Le Pinnacle@Duxton, un ensemble d’immeubles d’habitations sociales construit par le Housing Development Board (HDB). Au total, 1 848 appartements répartis dans 7 tours de 50 étages (163 m. de haut), furent inaugurés en 2009. Des terrasses aménagées relient les tours. |
. un territoire augmenté par une politique de conquête de nouvelles terres sur la mer. La superficie de l’île s’est ainsi
accrue d’environ 20 %. Au moment de son indépendance (1965), la superficie de la cité-Etat s’étendait sur environ 580 km2. Aujourd’hui, elle dépasse 700 km2 : les travaux « d’étirement » de l’île s’étant poursuivis sans interruption.
L’essor économique est à l’origine d’un surcroît de consommation d’espace, mais cette politique de poldérisation est aussi à mettre en relation avec la croissance spectaculaire de la population. La densité à Singapour est une des plus
élevées au monde (+ 7 800 hab./km2 en 2018)
Le port de Tuas, l’extension de Changi, « Gardens by the Bay » participent de ces extensions sur la mer qui permettent aussi le réaménagement des espaces libérés.
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Modernisation des aménagements portuaires: les infrastructures portuaires n’ont jamais cessé de se moderniser et l’efficacité de la cité portuaire dans le transbordement des marchandises a pu être érigé en modèle de réussite et de productivité.
Les nombreux investissements en R&D rendent la zone portuaire de plus en plus attractive
Le projet le plus emblématique de ces investissements est le
projet « TUAS 2030 ». Tuas est un quartier de Singapour situé sur la pointe ouest. Le premier objectif de Tuas est de réaliser des économies d’échelle car il doit recentrer toutes les activités du port de Singapour en un seul endroit. Le projet commence par des investissements massifs dans la poldérisation pour pouvoir créer tout un ensemble de nouveaux quais.
le port permettra à Singapour de doubler son activité (passer de 34
millions d’EVP à 65 millions). Ce port sera « le plus intelligent du monde », tout sera informatisé et automatisé.
| le développement des infrastructures routière et ferroviaire a suivi avec la mise en place d'un remarquable réseau d'autoroutes urbaines reliant les villes et les parcs industriels nouveaux entre eux et avec le centre : ainsi deux axes parallèles à la côte desservent le sud de l'île et des radiales intègrent toute la partie nord. |
Singapour s’est doté d'un système de transport collectif sur rail : le Mass Rapid Transit (M.R.T.), dont les premières stations ont ouvert en 1988, et qui dessert aujourd'hui l'ensemble des cités nouvelles. S'y ajoutent des réseaux locaux de trains de banlieue constituant le Light Rapid Transit (L.R.T.).
Synthèse:
Les activités à Singapour sont concentrées sur un territoire exigu mais régulièrement agrandi
(via la poldérisation) et constamment réaménagé (via la planification et le zonage des activités). La planification, outil de densification et de requalification du territoire, permet aux autorités singapouriennes d’optimiser le territoire insulaire. Elle offre de nombreux avantages. Outre celui de limiter l’étalement, elle permet de maîtriser le coût du foncier et d’assurer une desserte efficace des espaces productifs. L’espace métropolitain est ainsi perpétuellement refaçonné
et adapté aux besoins des entreprises et des transports.
2. Un espace intégré à l'échelle régionale
Avec le 37ème PIB mondial (2017), un PIB/hab parmi les plus élevé au monde (4ème rang mondial autour de 90 000 $ en PPA2) et une croissance économique supérieure à 3%/an (2017), avec le 5ème IDH au monde en 2017 (0,932), Singapour fait figure de centre à l’échelle régionale. La cité-État a réussi à réorganiser à son profit l’espace des réseaux qui irriguent l’Asie du Sud-Est, à les faire converger en sa direction pour mieux se placer au coeur d’un nouvel espace
Des relations anciennes, des liaisons fortes avec les territoires frontaliers...Déjà au XIXème siècle, l’île portuaire exploitait son hinterland immédiat. Avec son développement économique, la cité portuaire a réorganisé ces relations, en restant toujours au centre du projet d’intégration régionale
| Les territoires transfrontaliers sont reliés par de bonnes infrastructures de transport, toutes centrées sur Singapour. Deux routes terrestres permettent de traverser le détroit entre Johor et Singapour C’est avec cette périphérie immédiate que Singapour réalise l’essentiel de ses échanges commerciaux |
Le Causeway, entre Singapour et Johor Bahru en Malaisie
Route digue de 1 km, le Causeway est surchargé. En 2024, un métro rapide devrait relier les réseaux des deux villes grâce à un nouveau pont
La zone de coopération transfrontalière, SIJORI |
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. les limites de l'intégration : La configuration spatiale de cette zone transfrontalière semble davantage être celle d’un corridor urbain, ayant pour centre Singapour, qu’un « triangle », du fait de l’absence d’interactions entre îles Riau et Johor. le « triangle de croissance » est tiraillé et déformé autant par les orientations nationales que par les déséquilibres économiques. C’est en effet une zone
de coopération économique régionale dynamique mais très asymétrique.
Cette réorganisation industrielle a un double avantage pour Singapour : elle lui permet d’effectuer une montée en gamme industrielle (spécialisation dans les industries de hautes technologies) et de s’imposer comme centre régional de coordination, de soutien logistique et de service, non seulement au sein de cette nouvelle agglomération transfrontalière, mais aussi en
Asie du Sud-Est. Cette coopération a fonctionné longtemps au service de la réussite de Singapour.
| La contre-offensive malaise : le projet Iskandar |
Singapour est un des membres fondateurs de l’ASEAN en 1967. L’ASEAN rassemble 10 pays, 9% de la population mondiale, soit 645 millions d’habitants (2017).L’ASEAN participe pour environ 8% au commerce mondial et la région connaît une croissance moyenne de 5,1% depuis 2011. |
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3. Une métropole intégrée à la mondialisation
| .Un hub portuaire mondial spécialisé dans le transbordement et la réexportation |
. un hub aéroportuaire: L’aéroport international Changi, ouvert en 1981, est connu pour être le
meilleur aéroport au monde (élu en 2018 pour la 6ème année consécutive). Il s’est considérablement agrandi (son 4ème terminal fut inauguré en 2017) pour accueillir aujourd’hui 79 compagnies aériennes en provenance de 177 villes dans 54 pays.
Changi est le principal aéroport de la région et devance très largement ses concurrents de Kuala Lumpur et de Jakarta.
L'aéroport de Changi a accueilli plus de 65 millions de passagers en 2018, ce qui en fait le 18e aéroport le plus fréquenté dans le
monde et le 7e en Asie (2017).
. Un pôle financier : « la Suisse de l’Asie » |
Derrière le Merlion, mi-lion mi-poisson, symbole de la ville et gardien de la prospérité, s’élèvent les tours des banques internationales : HSBC (Royaume-Uni), ANZ (Australie, Nouvelle Zélande), Maybank (Malaisie)... |
. Un pôle technologique
Singapour a réussi à se rendre tout aussi incontournable dans les domaines universitaire et médical. La cité-État dispose ainsi de 12 institutions d’enseignement supérieur dont 3 universités. Elle accueille chaque année près de 208 000 étudiants étrangers.
| . Un pôle touristique de haut niveau |
La Cité-Etat s’est dotée depuis 2012 de l'International Cruise Terminal, à côté de Marina South Pier, capable d'accueillir les plus gros navires de croisière du monde.
Les aménageurs ont conçu de nombreux parcs thématiques : reconstitution d’un village de la dynastie des Ming (1368-1644), une Snow City (Cité de la neige), une ferme d’élevage de
crocodiles, un parc des Papillons dans l’île de Sentosa...
Le parc géant « Gardens by the Bay » de 101 hectares, inauguré en 2012, comprend trois jardins, deux serres monumentales, le Flower Dome et le Cloud Forest : le premier accueille plus de 250 000 plantes rares des quatre coins du monde et l’autre, une montagne recouverte de plantes qui ne poussent qu’à 2 000 mètres d’altitude. |
La forêt de Gardens by the
Bay |
Pour renforcer son attractivité, Singapour cultive l’image d’une ville verte, durable et « smart ».
Le projet de ville verte remonte à son indépendance : dès 1967, on envisage la domestication de la nature et le développement des espaces verts pas seulement pour améliorer le cadre de vie des Singapouriens, mais pour construire une image mondialisée de la ville.
L'embellissement même de
l'île fut une préoccupation constante. À mesure que celle-ci s'urbanise et se dote d'infrastructures de transports modernes, on redouble d'efforts pour la verdir. Les projets actuels de la ville intègrent systématiquement cette dimension paysagère.
| L’I.P.E (Indice de Performance Environnementale, créé en 2008) pour évaluer l’efficacité des politiques environnementales place Singapour est au 14ème rang mondial en 2016 (indice 87) alors qu’elle était au 28ème rang mondial (indice 69) en 2010. |
. Smart City : recherche de l’excellence urbaine
Le concept d’«Intelligent Island » est conçu en 1991, en même temps que paraissait le Revised Concept Plan : Singapour devait entrer dans une « Nouvelle étape » de son développement. Selon les termes de l’Economic Planning Comittee (EPC), il s’agit de faire en sorte que Singapour devienne « un centre de commande très efficace pour les marchandises, les
services, le capital, l’information et les personnes, un des premiers pays au monde doté d’un réseau de communication reliant entre eux les ordinateurs des foyers, bureaux, écoles, et usines ».
Singapour illustre la littoralisation et la métropolisation des activités dans le monde.
. Quel est l’impact de l’explosion des flux dans la recomposition du monde ?
. Comment les activités se concentrent-elles sur les littoraux ?
. Quel rôle pour les grandes métropoles?
II) Un monde de flux et de réseaux
Quelles informations sont fournies par ces 2 cartes ? . Si la première carte illustre des flux financiers « immatériels », en revanche la seconde explique le transport bien réel et maritime d’hydrocarbures (pétrole et gaz naturel).
. L’inégal développement est très visible sur le document 1.
D’abord par la liste des pays marginalisés : on retrouve en violet sur la carte l’immense majorité des PMA (pays les moins avancés) d’Afrique, d’Asie centrale et quelques pays d’Amérique latine. À l’opposé, les principales zones d’accueil et d’émission des IDE correspondent aux trois pôles du commerce mondial : Amérique du Nord, Europe occidentale et Asie-Pacifique.
.Pour le commerce des hydrocarbures on constate que les zones de départ
sont très concentrées du fait du faible nombre de grands pays exportateurs (Moyen-Orient, golfe de Guinée, Russie, Venezuela…). Les pays d’arrivée correspondent aux grands pôles de l’économie mondiale : Amérique du Nord, Europe occidentale
et Asie-Pacifique.
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Pourquoi les échanges jouent-ils un rôle majeur dans le fonctionnement du système productif ? Toyota possède deux usines importantes au Royaume-Uni et emploie en tout 3 000 personnes. |
Avec la mise en œuvre de chaînes de valeurs qui entraînent la multiplication des flux, les conditions
dans lesquelles peuvent se faire les échanges jouent un rôle déterminant. La libre circulation des marchandises est la condition la plus favorable. Sa remise en question peut affecter gravement le système
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Quels facteurs peuvent ralentir la croissance du commerce mondial
de marchandises ?
Les guerres et attentats peuvent ralentir le commerce mondial de marchandises. En effet, ils constituent un risque pour la sécurité du transport. Les crises économiques nuisent également au commerce international. En effet, lors des
crises, la production et la consommation ralentissent, voire diminuent, ce qui impacte
directement les flux de marchandises. Le commerce mondial peut aussi souffrir de la difficulté à contrôler les masses financières énormes et spéculatives qui circulent à travers le monde. En 2007 et 2008, c’est bien l’éclatement d’une bulle financière fondée sur l’endettement privé et une spéculation qui a propulsé les valeurs des actions à des niveaux déconnectés de la valeur réelle
des entreprises cotées qui a entraîné la crise. Dans quelle partie du monde les flux financiers sont-ils les plus importants ?
En quoi sont-ils métropolisés ?
Les flux financiers sont très polarisés. Une dizaine de bourses, essentiellement du Nord, représentent 80 % de la
capitalisation boursière mondiale. Ces bourses sont localisées dans les plus grandes villes du monde comme New York ou Londres. C’est en ce sens que les flux financiers peuvent être considérés comme très métropolisés.
Il faut aussi noter une tendance au rééquilibrage de la planète financière : les bourses des pays émergents comme Singapour, Shanghai ou Hong Kong polarisent désormais 40 % de la capitalisation boursière mondiale. Mais, dans ces pays-là également, les flux
sont très métropolisés.
. Des espaces productifs de plus en plus interconnectés
Les flux immatériels sont en forte progression (plus de 20 % des échanges mondiaux). Les flux de services sont en net essor tandis que les flux financiers sont dynamisés par la
croissance des IDE* mais aussi par l’interconnexion des bourses du monde. Les flux d’informations sont intenses : 1,2 milliard d’e-mails sont envoyés chaque heure dans le monde par plus de 3 milliards d’êtres humains connectés Les flux matériels restent dominants mais avec des évolutions contrastées. Les échanges de
produits manufacturés représentent 65 % des échanges internationaux et leur valeur a été multipliée par 8 entre 1986 et 2016. En revanche, il y a une régression de la part des produits primaires : si les échanges de produits
agricoles progressent légèrement, ceux des autres matières premières baissent. La multiplication des flux de toute nature aboutit à un monde en réseaux caractéristique
de la mondialisation. Les espaces productifs sont interdépendants : l’augmentation du prix du pétrole dans les régions de production affecte par exemple tous les pays du monde dépendants de ces importations.
Un contexte favorable à l’intensification des flux |
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La montée en puissance économique de nouveaux pays dynamise les flux.La Chine est ainsi devenue la première exportatrice et la seconde importatrice mondiale de marchandises
L’intensification des flux profite à certains territoires
• Les flux privilégient les territoires les plus accessibles et les mieux interconnectés dont les grandes métropoles et quelques façades
maritimes. L’intégration des espaces productifs dans les réseaux est une condition indispensable au développement. Cette connexion peut néanmoins être une source de vulnérabilité les pays rentiers des matières premières ou agricoles peuvent subir la baisse des prix sur les marchés mondiaux.
• Les espaces productifs
peinent à se développer dans les territoires enclavés ou en insécurité. Parfois, ils sont connectés aux flux illicites de l’antimonde. En Amérique du Sud, les Andes colombiennes sont ainsi au cœur de la production et du commerce mondial de la drogue. Cependant les paradis fiscaux se situent
fréquemment dans des pays du Nord ou dans certaines
îles des Caraïbes.
De puissants réseaux et nœuds logistiques multimodaux quadrillent le monde. Cette connexion à
l’espace productif mondial dépend du niveau de développement des États et des régions. Elle se traduit, à toutes les échelles, par des phénomènes de sur-intégration et de sur-exclusion, comme l’illustre la géographie des data centers et des câbles sous-marins
Le transport aérien connaît un véritable boom avec 50 % d’augmentation du trafic passagers (4 milliards par an) et 60 % du fret pour les produits à haute valeur ajoutée
en quinze ans. Pourtant, seulement 20 aéroports sur 3 200 captent la moitié du trafic mondial. Ils servent de hubs aux grandes compagnies aériennes organisées en « alliances » internationales
Dans l’énergie, les réseaux d’oléoducs et de gazoducs ne cessent de s’étendre (3,5 millions de km). En Russie, 252 000 km de tubes connectent ainsi les bassins intérieurs ou arctiques à l’Europe ou à la Chine et sont parfois
l’objet de conflits géopolitiques (mer Baltique, Asie centrale)
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trafic aérien du 29 juin 2018
Une ronde financière permanente mais fragile
• La révolution numérique est au cœur du système financier mondial. Le stock de capital (crédits, dettes, capitalisation boursière et monnaie) est passé de 160 % à 450 % du PIB mondial entre 1980 et 2018. Les banques, assurances, fonds de pension et fonds spéculatifs transfèrent leurs capitaux sur les différents marchés en exploitant les différences entre territoires.
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Quelques grandes places financières interconnectées dominent (Wall Street,City de Londres, Shanghai, Kabucho de Tokyo, Paris). Dix bourses polarisent ainsi 80 % de la capitalisation boursière mondiale. Avec l’informatique, les transactions sont réalisées en quelques secondes. Plus de 5 000 milliards de
dollars s’échangent par jour sur le seul marché mondial des devises, en particulier entre Londres et New York.
• Cependant,
ce système spéculatif très instable débouche sur de nombreuses crises. Celle de 2008-2009 a obligé les États et les organismes internationaux (FMI) à intervenir au prix d’un accroissement de l’endettement public.
Des flux ayant de fortes conséquences environnementales. Les rejets de gaz à effet de serre induits par cette nouvelle organisation de la production sont colossaux. L’idée de revenir à des circuits courts quand c’est possible, c’est‑à‑dire consommer des produits plus locaux, trouve un écho de plus en plus important dans les pays développés.
III) Des espaces productifs littoralisés
et métropolisés:
a) des espaces productifs littoralisés
Dans cette dernière partie nous allons traiter de la littoralisation pour commencer, puis la métropolisation
Donc vous commencez par regarder et prendre en note la vidéo ci dessous: vous pouvez la voir depuis le début...mais notre sujet débute à partir de la 9'minutes
la seconde vidéo complète la 1ére, ainsi avant de faire votre
synthèse vous devez avoir vu les deux
b) des espaces productifs métropolisés
La 1ere vidéo vous a fourni aussi un certain nombre d'indications , vous allez les compléter avec les informations de la vidéo ci dessous
Bouées de sauvetage....si nécessaire !
petit supplément pour ceux qui le veulent