Environnement polaire et réchauffement climatiqueC’est un fait, depuis quelques années, on constate la fonte accélérée des pôles et en particulier de la banquise. Comment ces fontes s’expliquent-elles ? Quelles conséquences peuvent-elles avoir sur le climat mondial ? Autrement dit, quels sont les liens entre les régions polaires et le reste de la planète ? Show
Le continent
Antarctique, à proprement parler, s’étend sur une superficie de 14 000 000 km2. Lorsque la couche de glace diminue, la pénétration des rayons solaires dans l’océan est plus intense provoquant un réchauffement des eaux de surface. Ces dernières décennies, ce réchauffement est amplifié par l’augmentation des gaz à effet de serre. Conséquences environnementales liées à la densité des eaux de l’Océan AustralLa forte salinité et la basse température des eaux australes accroissent leur
densité, ce qui les amène à plonger dans les profondeurs en induisant de puissants courants marins. Ceux-ci agissent comme courroie de transmission des eaux et de la chaleur sur l’ensemble du globe. En outre
l’Océan Austral joue un rôle majeur en matière de stockage du dioxyde de carbone produit dans l’atmosphère. La basse température de ses eaux lui permet en effet de diluer efficacement les gaz contenus dans l’air, dont le CO2. Sous l’effet de la plongée des eaux froides et denses, le dioxyde de carbone est entrainé dans les fonds marins. Le réchauffement climatique au niveau des pôles produit donc un nombre de réactions en chaine tant au niveau mondial que régional. La faune et la flore antarctique, terrestre comme aquatique, s’en trouvent également affectées. Impact sur la faune et la flore antarctiqueLes eaux de l’Océan Austral sont les plus productives de la planète car elles sont très oxygénées. Le phytoplancton y est abondant. Grâce à sa photosynthèse quasi continue durant l’été austral, il absorbe une grande quantité du dioxyde de carbone mondialement émis et produit, en contrepartie, une part importante de l’oxygène que nous respirons. Le zooplancton, abondant lui
aussi, sous-tend une large part de la chaine alimentaire antarctique.
Les modifications de température et de salinité de l’Océan Austral entrainent des répercussions sur la production du phytoplancton et sur la localisation du krill, déstabilisant l’écosystème
régional dans son ensemble. Dans l’ensemble, les colonies de manchots – excepté l’espèce royale – se sont réduites au cours des dernières décennies. La fonte de la banquise associée aux diminutions des réserves de krill ont engendré une disparition importante de certaines populations : 30 à 66% de manchots à jugulaire ont disparus sur la côte ouest de la Péninsule, 65% des effectifs de manchots Adélie se sont éteints au cours des 25 dernières années. Disparition des sites de reproduction et difficulté d’accès à la nourriture en sont les principales causes. Ces changements perturbent également les grands cétacés. Leurs modes migratoires, réglés sur la circulation thermohaline des océans ainsi que sur la localisation et disponibilité du krill, préoccupent les scientifiques. Impact sur les glaciersSous l’effet du réchauffement climatique, la dislocation des barrières de glace s’accélère, en particulier autour de la Péninsule Antarctique. Durant la première décennie 2000, les barrières Larsen-B et Wilkins sont celles qui ont le plus souffert de désintégration. La barrière Larsen s’étend le long de la côte est de la Péninsule. Elle est constituée de trois grands fragments occupant des baies distinctes le long de la côte. Chacun est identifié par un nom distinct : Larsen A, Larsen B et Larsen C. Au niveau des calottes polaires continentales (en Antarctique comme en Arctique), on observe une perte de masse sur les aires côtières faiblement compensée par un gain de masse sur les parties centrales. L’impact du à l’élévation de température ne se fait pas sentir de la même manière sur l’ensemble du continent. La région la plus touchée est l’Antarctique occidental, notamment le pourtour de la Péninsule. Augmentation du niveau et de l’acidité des océansSuite à la dernière glaciation, le niveau des océans s’est stabilisé pour ne varier que de 0,1 à 0,2 mm par an, suivant les aléas du climat. Au cours du XXème siècle, une
nette augmentation est constatée. Entre 1993 et 2003, des observations satellites font état d’une élévation de 3 cm et l’on estime la hausse du niveau des océans à 6 cm environs depuis 20 ans. L’acidification océanique résulte, quant à elle, de l’augmentation du CO2 piégé par les eaux. Préparez votre prochain voyage en Antarctique !Quels sont les drames causés par le réchauffement climatique ?La fonte des glaces, un des principaux drames causés par le réchauffement climatique. Ici, un fjord près du village de pêcheurs Inuit de Tiniteqilaaq (Groenland), immortalisé le 21 avril. © PHILIPPE ROY / Philippe ROY / Aurimages via AFP L e Jour de la Terre, ou « Earth Day », marque traditionnellement la journée du 22 avril.
Pourquoi les ours polaires disparaissentLes ours polaires pourraient disparaitre à cause du réchauffement climatique et de la fonte des glaces (image d’illustration). (KT MILLER / AFP) La fonte des glaces prive de terrain de chasse les quelque 25 000 ours polaires, et les menace de disparition d’ici la fin du siècle. Sans banquise, les ours polaires meurent de faim.
Quels sont les symboles du changement climatique?LIRE AUSSI > Un ours polaire à l’agonie devient le symbole du changement climatique La fonte de la banquise est un défi en particulier pour les femelles, qui entrent à l’automne dans leur tanière pour mettre bas au milieu de l’hiver et émerger au printemps avec leurs oursons.
Quels sont les effets du changement climatique sur le milieu polaire ?En effet, l'amplification polaire du changement climatique, qui conduit les hautes latitudes à se réchauffer près de deux fois plus vite que les régions tempérées, entraîne la diminution progressive de certaines zones englacées : dans l'hémisphère nord, l'inlandsis groenlandais et la banquise arctique estivale ; dans l ...
Quels sont les impacts possibles du réchauffement climatique ?intensification des précipitations (fortes pluies et grêle) augmentation des cyclones tropicaux violents. augmentation des périodes d'aridité et de sécheresse. recul de la glace de la mer Arctique et de la couverture neigeuse.
Pourquoi le réchauffement climatique touche particulièrement les zones polaires et de montagne ?Le relief très développé des chaînes favorise l'existence de nombreux microclimats, écosystèmes et habitats pour différentes espèces, dont un grand nombre ne vivent qu'en montagne. Les régions de haute altitude sont susceptibles de se réchauffer beaucoup plus rapidement que les plaines.
Pourquoi dans les régions polaires les conditions d'éclairement sont beaucoup moins favorables ?Parce qu'elles reçoivent moins de lumière du soleil concentrée, les régions polaires sont beaucoup plus froides que les autres parties de la planète. En été, la température moyenne au pôle Nord est de 0 ° C. En hiver, la température moyenne chute à −40 ° C. Le pôle Sud est encore plus froid.
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