Quelle est lempreinte environnementale du numérique mondial ?

"Alors que le numérique envahit notre quotidien, les impacts environnementaux associés ne cessent de croître. Mais dans quelles proportions ? Quelle est précisément notre empreinte numérique ? De quoi est-elle constituée ? Et quelle est sa dynamique ?

C’est pour répondre à ces questions et proposer des solutions concrètes que GreenIT.fr vient de publier l’étude « Empreinte environnementale du numérique mondial ».

Réalisée par GreenIT.fr avec le soutien de contributeurs et de l’Institut du numérique responsable, cette étude porte sur l’empreinte environnementale du numérique mondial et son évolution de 2010 à 2025. Elle s’appuie sur une méthodologie de type Analyse du Cycle de Vie (ACV) simplifiée pour quantifier les impacts environnementaux du numérique mondial. Voici les principales conclusions de l’étude.

//www.greenit.fr/2019/10/22/12982/

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Quelle est l’« Empreinte environnementale du numérique mondial » en 2019 ?

Une étude réalisée par GreenIT.fr (cabinet spécialisé sur les enjeux du numérique durable et responsable réunissant experts, entreprises et associations telles que WWF ou HOP) avec le soutien de contributeurs et de l’Institut du numérique responsable se penche depuis 15 ans sur les pratiques environnementales du numérique.

Et si les principales conclusions de cette étude sont frappantes, le rapport propose de nombreuses préconisations très concrètes pour agir !

Alors que le numérique envahit notre quotidien (télévisions, smartphones, objets connectés, ordinateurs, imprimantes…), les impacts environnementaux associés ne cessent de croître.

Ainsi, en 2019 à l’échelle planétaire, l’empreinte environnementale du numérique équivaut à un continent de 2 à 3 fois la taille de la France et à 5 fois le parc automobile français soit 179 millions de véhicules.

Rapporté à des usages de la vie courante, l’impact du numérique mondial en 2019 représenterait :
 116 millions de tours du monde en voiture (42 000 kms/tour) (émissions de gaz à effet de serre),
 242 milliards de packs d’eau minérale (consommation en eau),
 82 millions de radiateurs électriques de 1 000 watts allumés en permanence (consommation électrique).

De par leur nombre (34 milliards), les équipements utilisateurs sont la principale source d’impacts du numérique mondial. Parmi eux, la part des télévisions et des objets connectés dans celle du numérique mondial va être multipliée par 5 entre 2010 et 2025 passant de 5 % à 15 % des impacts en 2010 à 27 % à 43 % en 2025.

L’empreinte environnementale du numérique a d’ailleurs essentiellement lieu lors de la fabrication de ses équipements utilisateurs (30 à 76 % des impacts), devant la consommation électrique des équipements utilisateurs (1 à 29 % des impacts), puis la fabrication des équipements réseau (2 à 16 % des impacts) et enfin la consommation électrique des centres informatiques (1 à 16 % des impacts).

« Au rythme actuel, le numérique sera considéré comme une ressource critique non renouvelable en voie d’épuisement d’ici moins d’une génération », estime Frédéric Bordage, expert indépendant et auteur de l’étude. « L’enjeu ne se limite donc pas à la réduction de ses impacts environnementaux, mais aussi à son usage raisonné : c’est désormais une question de résilience pour l’humanité ».

Pour Frédéric Bordage, « nous sommes à l’heure du choix : souhaite-t-on augmenter indéfiniment la taille des télévisions ou plutôt réserver les dernières capacités numériques pour construire un avenir viable ? »

Parmi les recommandations préconisées par l’étude, quelques mesures simples permettraient de réduire considérablement l’empreinte environnementale du numérique mondial à l’horizon 2030 :

1. Réduire le nombre d’objets connectés en favorisant leur mutualisation et leur substitution et en ouvrant leurs APIs.
2. Réduire le nombre d’écrans plats en les remplaçant par d’autres dispositifs d’affichage : lunettes de réalité augmentée / virtuelle, vidéo projecteurs LED, etc.
3. Augmenter la durée de vie des équipements en allongeant la durée de garantie légale, en favorisant le réemploi, et en luttant contre certaines formules d’abonnement.
4. Réduire les besoins des services numériques via leur écoconception.

Mises en œuvre dès 2010, ces 4 mesures auraient permis de maintenir l’empreinte 2025 du numérique à son niveau de 2018 malgré l’ajout de 1,1 milliard d’utilisateurs supplémentaires.

Téléchargez l’étude complète

source: Phil

Dossiers

10 décembre 20211

Alors que le numérique envahit notre quotidien, les impacts environnementaux associés (Lire notre article sur le sujet) ne cessent de croître. Mais dans quelles proportions ? Quelle est précisément notre empreinte numérique ? De quoi est-elle constituée ? Et quelle est sa dynamique ?

Réalisée par GreenIT.fr avec le soutien de contributeurs et de l’Institut du numérique responsable, une étude portant sur l’empreinte environnementale du numérique mondial et son évolution de 2010 à 2025. Voici les principales conclusions de l’étude.

Empreinte du numérique mondial en 2019

  • A l’échelle planétaire, l’empreinte environnementale du numérique équivaut à un continent de 2 à 3 fois la taille de la France et à 5 fois le poids du parc automobile français (180 millions de véhicules).
  • Les impacts environnementaux se caractérisent principalement par la contribution du numérique à l’épuisement des ressources abiotiques et au réchauffement climatique, à des tensions sur l’eau douce, et à diverses formes d’agressions des écosystèmes (eutrophisation, acidification, pollutions diverses) qui contribuent à la régression écologique en cours.
  • Ces impacts ont essentiellement lieu lors de la fabrication des équipements présents chez les utilisateurs (lire article complet sur la pollution du numérique)
  • En 2019, la hiérarchie des sources d’impacts est la suivante, par ordre décroissant d’importance :
    • Fabrication des équipements utilisateurs (30 à 76 % des impacts) ;
    • Consommation électrique des équipements utilisateurs (1 à 29 % des impacts) ;
    • Consommation électrique du réseau (1 à 21 % des impacts) ;
    • Fabrication des équipements réseau (2 à 16 % des impacts) ;
    • Consommation électrique des centres informatiques (1 à 16 % des impacts) ;
    • Fabrication des équipements hébergés par les centres informatiques Fabrication des équipements réseau (1 à 8 % des impacts).

Evolution de 2010 à 2025

La plus forte progression est celle des émissions de gaz à effet de serre qui vont augmenter de 2,2 % en 2010 à 5,5 % en 2025.

Alors que les ordinateurs, imprimantes et autres objets numériques usuels constituaient la principale source d’impacts avant 2015, un basculement s’opère et accélère jusqu’en 2025, avec principalement 3 nouvelles sources d’impacts :

  1. Les télévisions : 5 à 15 % des impacts en 2010 contre 9 % à 26 % en 2025 ;
  2. Les smartphones : 2 % à 6 % des impacts en 2010 contre 4 % à 16 % en 2025 ;
  3. Les objets connectés : 1 % des impacts en 2020 contre 18 % à 23 % en 2025.

En dehors de la croissance du nombre d’utilisateurs, l’augmentation des impacts environnementaux du numérique mondial est principalement due :

  • aux objets connectés dont le nombre sera multiplié par 48 entre 2010 et 2025 ;
  • au doublement de la taille des écrans (télévisions notamment) entre 2010 et 2025 ;
  • à un tassement des gains en matière d’efficience énergétique.

Des solutions simples et efficaces

Dans ce contexte, quelques mesures simples permettraient de réduire considérablement l’empreinte environnementale du numérique mondial à l’horizon 2025. Parmi ces solutions :

  1. Réduire le nombre d’objets connectés en favorisant leur mutualisation et leur substitution
  2. Réduire le nombre d’écrans plats en les remplaçant par d’autres dispositifs d’affichage – lunettes de réalité virtuelle, vidéo projecteurs LED, etc. – et en les mutualisant avec les écrans existants (smartphones, ordinateurs, etc.).
  3. Augmenter la durée de vie des équipements en allongeant la durée de garantie légale, en favorisant le réemploi, et en luttant contre certains modèles économiques à l’impact délétère (opération du type « smartphone à 1 euros contre réengagement).
  4. Réduire les besoins des services numériques via leur écoconception.

Source: Green IT,

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Qu'est

La pollution numérique désigne toutes les formes de pollution engendrées par le secteur informatique : émissions de gaz à effet de serre, contamination chimique, érosion de la biodiversité, production de déchets électroniques.

Quelle est l'empreinte carbone du numérique ?

Selon les sources [1 et 2], le numérique représente aujourd'hui 3 à 4 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde et 2,5 % de l'empreinte carbone nationale [4].

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