Femme morte après rapport avec un cheval

avec AFP 09h42, le 25 septembre 2017, modifié à 09h55, le 25 septembre 2017

Le procès d'un homme s'ouvre lundi pour des tortures et actes de barbarie sur sa compagne, morte en 2014 d'une importante hémorragie provoquée par une pratique sexuelle extrême.

Un homme de 52 ans sera jugé de lundi à mercredi par la cour d'assises du Puy-de-Dôme pour des tortures et actes de barbarie infligés à sa compagne, décédée de ses souffrances lors d'un acte sexuel extrême.

Morte d'une importante hémorragie. Le 5 juin 2014, les secours étaient intervenus peu avant l'aube au domicile de Victor D. S. à Malintrat, à la suite d'un appel de ce dernier affirmant que sa compagne venait de faire une tentative de suicide en absorbant des médicaments. Les sapeurs-pompiers avaient retrouvé le corps inanimé de la victime, nu et couvert d'hématomes, sur le lit de la chambre maculé de taches de sang. Le médecin qui l'avait examinée constatait les signes d'une importante hémorragie provoquée par des déchirures au niveau des parties anale et vaginale, ainsi qu'une fracture du coccyx.

Une pratique sexuelle violente. Mis en examen du chef de tortures et actes de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner, l'homme avait expliqué au cours de l'instruction que sa partenaire était décédée, selon lui, des suites d'une pratique sexuelle, le "fist-fucking", "pénétration avec le poing". En froid avec elle, fortement alcoolisé lors de cette soirée, il avait ajouté être devenu fou et avoir voulu faire volontairement du mal à sa partenaire, selon l'acte d'accusation. Selon ses dires, il aurait d'abord pris son silence pour du consentement, avant d'avouer qu'elle lui avait demandé d'arrêter.

Des relations houleuses avec sa compagne. Mais pour les enquêteurs, c'est un manche à balai, sur lequel l'ADN de la victime a été retrouvé aux deux extrémités, qui a été utilisé pour la pénétrer et a provoqué le décès. L'accusé nie s'en être servi. Les témoignages récoltés durant l'instruction décrivent un homme maladivement jaloux et extrêmement agressif envers les femmes. Il séquestrait, frappait et forçait sa compagne à avoir des relations sexuelles. Cette dernière avait fait une tentative de suicide mais était revenue vers lui, la peur l'empêchant de le quitter.

Un accusé déjà condamné. Déjà condamné pour des faits de violence volontaire sur la victime, Victor D. S., qui était sans emploi, avait aussi écopé dans le passé d'une peine de 10 ans d'emprisonnement pour trafic de stupéfiants. Il encourt une peine de 30 ans de réclusion criminelle.

Or, l’information, partagée des dizaines de milliers de fois sur les réseaux sociaux, est fausse, selon la famille de la manifestante, l’auteure du tweet qui a révisé les faits, et la police d’Ottawa. 

Chronologie des événements

Depuis le début, vendredi, de l’opération policière visant à déloger les manifestants du centre-ville d’Ottawa, images et vidéos de l’offensive circulent abondamment sur les réseaux sociaux. Au premier rang, avec quelques millions de visionnements accumulés sur plusieurs plateformes: une vidéo montrant des manifestants se faire renverser par des chevaux de la police montée à Ottawa.

Utilisation des chevaux: images ont fait tour du monde
Position de la police d'#Ottawa ce matin:
«We hear your concern for people on the ground after the horses dispersed a crowd. Anyone who fell got up and walked away. We're unaware of any injuries»
pic.twitter.com/8TYxFX0ocJ

— Étienne Fortin-Gauthier (@EtienneFG) February 19, 2022

La même journée, la journaliste Sara A. Carter, qui collabore régulièrement au réseau américain au penchant conservateur Fox News et qui est suivie par plus d’un million de personnes sur Twitter, a écrit en anglais: «Les rapports indiquent que la femme piétinée par un cheval de la police montée canadienne vient de mourir à l’hôpital». Son message a été retweeté plus de 14 000 fois, et repris, en anglais comme en français, par plusieurs internautes et sites web.

Femme morte après rapport avec un cheval

Dans les heures qui ont suivi son tweet original, la journaliste a toutefois précisé à quelques reprises qu’elle attendait toujours une confirmation de la part des proches de la manifestante. Ces tweets, qui apportent un peu plus de nuances que la publication originale, n’ont été partagés que quelques centaines de fois.

Les faits

Vendredi soir, la police d’Ottawa a démenti la nouvelle. Le compte Twitter du corps policier a indiqué que «personne n'a été gravement blessé ou est décédé en lien aux interventions policières d'aujourd'hui».

Please note: No one has been seriously injured or passed away in any of today's police actions. Safety is our priority.
~
Veuillez noter que personne n'a été gravement blessé ou est décédé en lien aux interventions policières d'aujourd'hui. La sécurité est notre priorité.

— Ottawa Police (@OttawaPolice) February 19, 2022

Le lendemain, soit samedi avant-midi, Sara A. Carter a admis que ses informations étaient inexactes et s’est excusée de l’erreur. L’auteure a supprimé son tweet dimanche, soit un peu moins de deux jours après sa publication

The Reports I was given earlier yesterday from sources on the ground that someone may have died at a hospital during the trampling was wrong.👇someone was taken to a hospital with a heart condition -not due to trampling.I want to clarify this again and apologize for any confusion pic.twitter.com/FVC2sTeeZy

— Sara A. Carter (@SaraCarterDC) February 19, 2022

«Le rapport que j’ai reçu hier de la part de mes sources sur le terrain, disant que quelqu’un serait probablement mort pendant le piétinement, est inexact. Quelqu’un avec une condition cardiaque a été transporté à l’hôpital - mais pas à cause du piétinement. Je veux clarifier le tout encore une fois, et m’excuser pour la confusion», a-t-elle précisé.

Noovo Info a pu confirmer l’identité de la manifestante, qui ne sera pas nommée dans cet article. L’identité des auteurs d’une publication Facebook et d’un commentaire qui circulent abondamment sur les réseaux sociaux, indiquant que la manifestante se porte bien, a aussi été confirmée.

Les deux auteurs, soit la nièce de la manifestante et son conjoint, sont bel et bien dans sa liste d’amis Facebook. Celle qui indique être sa nièce a d’ailleurs publié au moins deux statuts Facebook avec elle bien avant l’incident, soit en 2019 et 2020. Une photo de la manifestante sur son lit d’hôpital, confirmant son identité, a aussi été envoyée à Noovo Info.

«Elle est bien vivante et, aux dernières nouvelles, avait une clavicule cassée et devait voir un chirurgien. C’est à peu près tout ce que je sais», a indiqué samedi la nièce de la manifestante, qui a voulu garder l’anonymat, à Noovo Info. Celle-ci ne connaît pas la cause de la blessure de sa tante. 

À la suite d’une demande de précision, la police d’Ottawa a refusé d’identifier la manifestante. «Nous n’identifierons pas de manifestants, qui n’ont pas été accusés», a-t-on écrit par courriel.

MISE À JOUR - Cet article a été modifié afin d’ajouter de nouvelles informations, obtenues après la vérification de l’identité de la manifestante.