Multiplication des équipements électroniques, dématérialisation des process métiers, mise en place d’environnements de travail collaboratif… les impacts environnementaux liés aux usages du numérique, particulièrement dans la sphère
professionnelle, ne cessent de croître. Le numérique consomme 4,2 % de l’énergie primaire mondiale et est responsable de 3,8 % des émissions de gaz à effet de serre. Réduire l’empreinte environnementale du numérique est plus que jamais essentiel pour une meilleure gestion de nos ressources. Explications avec Verdikt, plateforme d’évaluation
des impacts écologiques du numérique. Le numérique a révolutionné le monde de l’entreprise, en permettant notamment de dématérialiser un grand nombre de services et de process. Mais si les bénéfices du numérique en termes de flexibilité et d’économies d’échelle ont longtemps fait l’unanimité, ses impacts sur l’environnement font aujourd’hui débat. Car avec 4 % des émissions mondiales de GES, le numérique pollue près de deux
fois plus que le transport aérien. Ce chiffre de 4 % pourrait atteindre 8 % en 2025 si rien n’est fait. Comment le numérique pollue-t-il ? Quelles solutions peut-on mettre en place pour réduire l’empreinte environnementale du numérique ? L’impact direct du numérique sur l’environnement résulte de la quantité de matériaux non renouvelables qui sont gaspillés,
chaque année, pour produire des équipements à courte durée de vie. La fabrication de ces équipements coûte cher en matériaux et énergie, et pèse lourd sur les écosystèmes. À titre d’exemple, la production d’un seul moniteur exige d’extraire 2,5 tonnes de matières premières, et génère 350 kg de CO2. Autres facteurs de la pollution numérique : nos activités sur Internet, très énergivore, ainsi que la production de déchets électronique liée à la fin de vie des équipements (seulement 25 % des
appareils sont revalorisés). Réduire l’empreinte environnementale passe par l’analyse de l’impact écologique du numérique dans son organisation. La plateforme logicielle Verdikt est un outil d’évaluation performant de l’impact écologique du numérique des entreprises. Notre solution vous
permet dans un premier temps de collecter vos données puis de les enrichir par des données publiques afin de mesurer un index et un bilan de maturité sur les 3 piliers de la RSE. Grâce aux données consolidées, il vous sera plus facile de suivre la performance durable de votre organisation mais aussi de piloter les actions écologiques à votre échelle. Verdikt, c’est une solution d’évaluation pensée pour s’intégrer à tous les environnements et offrant une vision à 360 ° des
impacts écologiques du numérique. Identifiez vos leviers d’amélioration, communiquez votre niveau de maturité et valorisez votre performance RSE depuis notre plateforme. Verdikt vous offre également la possibilité d’une part, de vous comparer à d’autres entreprises préalablement évaluées pour les classer par secteur d’activité et d’autre part, de générer un rapport de maturité détaillé à destination du management. Ce dernier pourra dès lors valoriser le rapport extra financier RSE et permettra
de vulgariser les bonnes pratiques pour créer une culture de sobriété numérique dans l’entreprise. Verdikt est membre du Syntec numérique et s’est engagé avec Planet TechCare pour un numérique responsable. Contactez-nous. L’essentiel de l’empreinte écologique d’un service numérique se décide lors de la conception. Néanmoins, une fois le service mis en production, il est encore possible de réduire son impact environnemental. Quelle démarche adopter pour cela ? Il existe divers guides de bonnes pratiques d'éco-conception. Mais vont-elles réduire significativement les émissions de votre propre site ? Cela dépend de nombreux facteurs, et il n’y a pas de réponse simple. C’est pourquoi la démarche à suivre pour réduire son impact n’est pas d’appliquer des bonnes pratiques une à une, mais d’abord de faire un premier bilan sur cet impact, de prioriser les bonnes pratiques, de mesurer leur efficacité, et d’itérer. C’est une démarche classique d’amélioration continue. Faire un premier bilanIl faut commencer par mesurer l’impact environnemental d'un site. Et malheureusement, c’est plus facile à dire qu’à faire. Il existe des méthodes et des outils pour mesurer une partie de cet impact, mais aucune ne permet de le quantifier totalement en continu. Car l’impact, rappelons-le, est multiple :
L’approche la plus globale consiste à effectuer une Analyse du Cycle de Vie (ACV), audit normalisé de l’impact environnemental d’un produit (ISO 14 044). Ce genre d’audit, effectué habituellement par un cabinet spécialisé, prend plusieurs semaines et coûte cher – d’autant plus cher que votre site a de nombreuses ramifications et une architecture complexe. Il est néanmoins le seul apte à donner un résultat « officiel », que l’on peut inclure par exemple dans un rapport RSE. Mais son caractère ponctuel rend un tel audit peu pratique dans une démarche de réduction de son impact. En effet, comment valider ou invalider une bonne pratique si l’impact n’est mesuré qu’une fois par an ? Voici une liste d’outils qui permettent de mesurer plus rapidement une partie de l’impact environnemental, et qui peuvent être utiles dans une démarche d’amélioration continue.
D'autres services proposent des services similaires mais sont déconseillés, leur méthodologie ou leur modèle étant très sujets à caution :
D’autres services ne mesurent pas directement l’empreinte environnementale, mais la performance perçue par le client. Cet indicateur reflète indirectement l’influence d’un service sur le renouvellement des terminaux, puisqu’un utilisateur aura d’autant plus envie de changer de terminal que le service qu’il utilise est peu performant. Ces outils sont légion, et cet article ne peut en citer qu’une poignée :
Tous ces outils ne mesurent que l’impact de l’utilisation des services, et pas de leur fabrication ni l’impact de la fabrication des terminaux qui sont nécessaires pour les utiliser. Or une part prépondérante de l’impact environnemental d’un service est lié à la fabrication des équipements nécessaires à leur utilisation. Pour estimer cet impact, testez la compatibilité de votre service avec des appareils et des systèmes anciens. Le score de votre service peut alors s’exprimer en années de rétro-compatibilité, par exemple : « mon service tourne sur 90% des appareils de plus de 7 ans ». Il existe peu d’outils permettant d’automatiser ce genre de test.
Prioriser les bonnes pratiquesPlusieurs tentatives d'inventaire de bonnes pratiques ont donné lieu à des publications:
Il en existe de nombreux autres, mais ils partagent le point commun de lister des bonnes pratiques théoriques, qui ne s'appliquent pas dans tous les cas. Dès lors, quelles pratiques mettre en application en priorité ? En général, l’impact environnemental est décroissant dans l’ordre suivant :
L’ordre de cette liste varie selon chaque site, son profil d’utilisation (B2B/B2C, pour mobile / pour desktop, trafic important / trafic épisodique), et son niveau de maturité. Un premier bilan permet de détecter quelles composantes de votre site contribuent le plus à l’impact environnemental. Selon l’ordre que vous aurez déterminé pour votre site, vous pourrez prioriser les bonnes pratiques à mettre en œuvre. Ainsi, si l’on prend en compte l’ordre de base listé ci-dessus, les bonnes pratiques visant à réduire le temps d’utilisation des terminaux (comme les pratiques d’optimisation des JavaScript) sont à mettre en œuvre avant celles d’optimisation des traitements serveur. Il résultera de cette phase une liste ordonnée pour votre contexte de bonnes pratiques à tester. Mesurer l’efficacitéLa méthode scientifique permet d’apporter une réponse claire à la question « Est-ce que telle ou telle bonne pratique fonctionne pour moi ? ». La démarche est la suivante :
Les outils et services énumérés précédemment sont donc indispensables pour piloter une démarche de réduction de l’empreinte environnementale. ItérerL’optimisation de la performance environnementale d’un service numérique est un processus long et progressif. Certaines bonnes pratiques amèneront des résultats spectaculaires, d’autres n’auront pas d’effet perceptible. Certaines bonnes pratiques fonctionneront sur une page mais pas d’autres. Certaines bonnes pratiques pourront même avoir un effet négatif. Un chantier de réduction de l’empreinte environnementale se déroule donc en général sur une durée longue, de plusieurs semaines à plusieurs mois. Ce chantier est divisé en petite tâches visant à tester une Bonne Pratique, ou à la généraliser. Enfin, certains bonnes pratiques peuvent ne pas avoir d’effet mesurable en début de chantier (parce qu’une grosse partie de l’empreinte est générée ailleurs) et devenir pertinentes une fois les optimisations majeures déjà mises en place. Il est donc important de revisiter les bonnes pratiques régulièrement.
De l’audit à l’assurance environnementaleLa plupart des services numériques évoluent constamment. Des équipes de développement s’attachent en permanence à ajouter de nouvelles fonctionnalités, ou à corriger des bugs. Dans ce contexte, l’effet d’un chantier ponctuel de réduction de l’empreinte environnementale s’estompe rapidement avec le temps. En effet, malgré une optimisation faite en début d’année, le code d’un développeur en fin d’année peut annuler l’optimisation. Pour adresser ce risque inhérent au mode de développement en continu des services numériques, une solution existe : l’Intégration Continue. En effectuant une mesure de l’empreinte environnementale du service à chaque changement d’un développeur, et en définissant une limite haute pour cette empreinte, on peut garantir que l’empreinte n’augmentera pas après le chantier d’optimisation. Cela revient à passer d’une démarche d’audit environnementale à une démarche d’assurance environnementale, comme cela se fait couramment pour la sécurité, la performance, la maintenabilité, etc. Le principe est le suivant :
Note: GreenFrame, le service édité par Marmelab, est conçu pour mesurer en continu l’empreinte environnementale d’un service numérique, et s'intègre en quelques clics à GitHub Actions ou Travis CI. ConclusionLa discipline de l'optimisation environnementale d'un service numérique est encore jeune. Elle nécessite parfois de tâtonner avant d'arriver à un résultat probant, ou de faire appel à un expert pour trouver plus rapidement les meilleures pratiques. L'état de l'art évolue constamment, et le secteur se professionnalise - de plus en plus de sociétés proposent des formations à l'éco-conception des sites web, ou un accompagnement à la mise en place d'une démarche de réduction de l'empreinte environnementale. Enfin, le gouvernement pousse à un changement rapide des habitudes de développement vers des pratiques plus écologiques. Des régulations de plus en plus contraignantes s'imposent chaque année aux éditeurs. Dernière en date, la La loi « Réduire l’empreinte environnementale du numérique en France (REEN) » a été promulguée le 15 novembre 2021. Elle stipule notamment que les opérateurs de communications électroniques devront publier des indicateurs clés récapitulant leurs engagements en faveur de la transition écologique. Dans ce contexte, les éditeurs d'applications web doivent lancer sans attendre une démarche de réduction de leur empreinte environnementale. Si vous êtes dans ce cas, contactez-nous ! Marmelab accompagne les éditeurs de sites web, comme LeMonde.fr, en proposant outils, formation et conseil. Quelles sont les bonnes pratiques pour réduire limpact environnemental des équipements numériques ?D'autres bonnes habitudes peuvent permettre de réduire l'impact de la phase d'utilisation :. éteindre nos équipements le plus souvent possible,. privilégier l'utilisation parcimonieuse d'une imprimante partagée,. utiliser le réseau filaire en priorité puis le wifi plutôt que le réseau 4G et le partage de connexion,. Quel est le meilleur moyen de réduire son empreinte environnementale ?En renonçant à la viande une fois par semaine, vous réduirez déjà votre empreinte carbone de 3,6 kg par jour, ce qui équivaut à ne pas utiliser votre voiture pendant deux jours. Vous pouvez aussi essayer de remplacer vos produits carnés préférés par des alternatives végétales telles que Beyond Meat et Impossible Foods.
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