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Pourquoi c’est important ?

La facilité du numérique, son immatérialité, peut faire croire que son impact sur la planète est nul. Or, c’est tout l’inverse ! Chaque fois que l’on consulte son smartphone, que l’on envoie un email, on émet des gaz à effet de serre (GES). Pour illustrer ce phénomène, Frédéric Bordage, apôtre de la sobriété numérique, recourt à une comparaison : un email utilise la même quantité de données que la Nasa a utilisé en 1969 pour envoyer un astronaute sur la lune, c’est-à-dire 70 kilooctets.

A la fin de l’année, le numérique représente 1/8ème de votre bilan carbone. Une heure de vidéo par jour pendant 1 an consomme 48 kg équivalent CO2, la fabrication d’un smartphone 80 kg eq. CO2 et celle d’un ordinateur, 330 kg eq. CO2. A titre de comparaison, c’est plus que la fabrication d’un jean (25 kg eq. CO2), mais moins qu’un vol transatlantique aller retour (3000 eq. CO2).

Pour agir, encore faut-il comprendre les causes de la pollution numérique. L’Ademe a publié un guide précieux pour cela : la face cachée de la pollution numérique.

Globalement, la solution, c’est la frugalité, la sobriété numérique. Cela ne sert à rien d’être un citoyen qui trie ses poubelles et privilégie les achats responsables si l’on publie de manière compulsive des stories sur Instagram.

L’idée n’est pas d’arrêter du jour au lendemain d’utiliser son smartphone par exemple, mais de limiter les pratiques les plus polluantes. « Il faut passer d’un numérique instinctif, et souvent compulsif à un numérique piloté, qui sait choisir ses directions », résume Frédéric Bordage.

Cela passe par une prise de conscience des sources de pollution. Selon le guide de l’Ademe, 25 % des émissions de gaz à effet de serre sont dues aux data centers, 28 % aux infrastructures réseau et 47 % aux équipements des consommateurs (ordinateurs, smartphones, tablettes, objets connectés, GPS). Autant dire que chacun de nous a la main sur la moitié des émissions de GES.

Un objectif simple : limiter notre frénésie d’achat en équipements high tech

Un petit test pour commencer. Combien pensez-vous avoir d’appareils électriques et électroniques chez vous ? Puis faites le compte. Il est probable que comme la plupart des gens, vous sous-estimez les choses. Toujours selon l’Ademe, les Français pensent posséder 34 équipements par foyer, alors qu’ils en possèdent en réalité 99, dont 6 qui ne sont jamais utilisés. Or c’est loin d’être neutre en termes d’impact environnemental : chaque étape du cycle de vie d’un équipement électronique génère des gaz à effet de serre, depuis l’extraction des matières premières jusqu’à son élimination finale.

10 bons réflexes pour lutter contre la pollution numérique

  1. Limitez vos achats d’équipements numériques au strict nécessaire et recyclez vos appareils usagés. Vous pouvez le revendre à un opérateur ou sur une plateforme internet, en faire don à Emmaüs ou sur un site comme www.jedonnemontelephone.fr
  2. Ne « craquez » pas pour le dernier modèle : faites durer le cycle de vie de votre smartphone ou ordinateur et choisissez votre modèle en fonction de sa réparabilité (vous pouvez vous référer aux notations de Greanpeace (https://www.greenpeace.org/usa/reports/greener-electronics-2017/) ou Ifixit, par exemple (https://fr.ifixit.com/smartphone-repairability).
  3. Apprenez à réparer grâce aux tutoriels en ligne, notamment ceux d’Ifixit, et n’hésitez pas à faire jouer la garantie : tous les smartphones achetés en Europe bénéficient automatiquement d’une garantie constructeur de deux ans.
  4. Interrogez-vous sur l’utilité d’un email ou post avant de l’envoyer et soyez vigilant au poids des fichiers transmis.
  5. Faites le tri dans vos emails comme sur tous vos espaces de stockage, surtout dans le Cloud, qui sont très énergivores car chaque consultation implique des transferts de données entre vos appareils et les serveurs (drive et espaces de partage en ligne).
  6. Désabonnez-vous des newsletters que vous ne lisez jamais.
  7. Préférez le téléchargement au streaming pour vos films et séries, et visionnez les vidéos en basse définition.
  8. Déconnectez-vous en mettant votre portable en mode avion, notamment si vous êtes dans une zone où le réseau est faible (plus il est faible, plus le portable redouble d’efforts pour capter le signal).
  9. Préservez la batterie en rechargeant le juste temps nécessaire (pas toute la nuit) et utilisez dès que possible les modes « économie d’énergie ».
  10. Tournez-vous vers des solutions soucieuses de l’environnement, comme le moteur de recherche Ecosia.

Création d’un site web : viser le site éco responsable

La façon dont un site est conçu a un très fort impact sur l’émission de gaz à effet de serre. Là aussi, visez la frugalité. Plus un site est sobre, plus le temps de chargement des pages et donc l’émission de GES sont réduits. Appliquez les règles de l’éco-conception : limitez le nombre d’images, évitez les vidéos, privilégiez les polices standard, etc.

Tournez-vous vers un hébergeur éco-friendly qui privilégiera les énergies renouvelables pour faire tourner ses serveurs.

Plus de conseils pour les éco-entrepreneurs en herbe ici

Sources :

  • https://www.greenit.fr/
  • https://theshiftproject.org/

Quel est l'impact carbone d'une minute de vidéo ?

Le récent et détaillé rapport 2021 de Carbon Trust "Carbon impact of video streaming" éclaire nos lanternes en concluant que de regarder une heure de streaming en Europe émet 56 gCO2e.

Quel est la part de la vidéo en ligne sur le flux de données au niveau mondial ?

La plus grande partie des flux vidéo peut être rangée sous la catégorie « vidéo en ligne ». Elle représente 1,05 mille milliards de milliards d'octets (1,05 zetta-octets) en 2018, soit 60 % du flux mondial de données. C'est donc la principale forme d'usage de la vidéo, et de numérique.

Quel est l'impact carbone du visionnage d'une minute de vidéo en ligne ?

Concernant le réseau Internet, tout d'abord, selon une étude de l'ARCEP (l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes), le visionnage d'une vidéo via le réseau 4G, consomme dix fois plus d'électricité et émet 23 fois plus de CO2 que via le wifi.

Qu'est

La pollution numérique du streaming La consommation mondiale de streaming vidéo émet 300 millions de tonnes de CO₂ dans le monde chaque année [16]. Cela correspond à la pollution numérique d'un pays comme l'Espagne ! Regarder une heure de vidéo consomme autant d'électricité qu'un réfrigérateur pendant une année [17].