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Par Laura B. · Publié le 3 avril 2022 à 19h59
Vincent Macaigne et Jonathan Cohen partagent l'affiche de "En Même Temps", la nouvelle comédie de Gustave Kervern et Benoît Delépine. Dans ce film, qui sort au cinéma le 6 avril 2022, il y a aussi Thomas VDB, Doully ou encore François Damiens. Une pépite d'humour irrévérencieux qui égratigne la politique, tout en passant un message féministe.
Après Effacer l'historique, avec Blanche Gardin, sorti à l'été 2020, Kervern et Delépine nous livrent leur nouveau film. La comédie En Même Temps sort au cinéma le 6 avril 2022.
En Même Temps est le 10ème long-métrage que réalise le duo Gustave Kervern et Benoît Delépine, après notamment Saint-Amour, Le Grand Soir ou encore Mammuth.
Dans cette nouvelle comédie, les réalisateurs dirigent Vincent Macaigne (très remarqué l'année dernière dans L'Origine du Monde et Médecin de nuit) et Jonathan Cohen (Terrible Jungle, La Flamme...). India Hair (Mandibules, Une jeune fille qui va bien, Poissonsexe avec Gustave Kervern...), Jehnny Beth (Les Olympiades, Kaamelott Premier Volet), les humoristes Doully (qui anime Groland Le Zapoï où officient aussi Kervern et Delépine) et Thomas VDB , Yolande Moreau (Les Deschiens), François Damiens, Anna Mouglalis et Laetitia Dosch (Ils sont vivants et prochainement dans Irréductible) complètent la distribution de En Même Temps.
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Synopsis :
A la veille d’un vote pour entériner la construction d’un parc de loisirs à la place d’une forêt primaire, un maire (Jonathan Cohen) de droite décomplexée essaye de corrompre son confrère écologiste (Vincent Macaigne). Mais ils se font piéger par un groupe de jeunes activistes féministes qui réussit à les coller (au sens propre du terme) ensemble. Une folle nuit commence alors pour les deux hommes, unis contre leur gré.
La Bande-Annonce :
Notre critique :
Comme avec Effacer l’Historique il y a deux ans, Kervern et Delépine s’inspirent de notre société, pour leur nouveau film, En même temps, pour en dénoncer les travers. Dans cette comédie, le duo de réalisateurs se moque, cette fois, de la politique, de tous bords, ce qui tombe plutôt à point nommé en cette période électorale, et, un peu, du militantisme féministe.
Et comme à l’accoutumée, les deux cinéastes ont su convaincre du beau monde de prendre part à leur film. Vincent Macaigne (très convaincant dans ce rôle bien différent de celui qu’il tenait dans Médecin de Nuit) et Jonathan Cohen (qu'on adore détester dans ce rôle d'arriviste) y côtoient notamment Doully, Yolande Moreau, Gustave Kervern et Benoît Delépine, qui se sont donnés de petits rôles, Charlotte Creyx ou encore Anna Mouglalis.
En même temps, met en scène deux maires, Didier Bequet (Jonathan Cohen) de l’extrême centre et l’écolo Pascal Molitor (Vincent Macaigne) ainsi que les Colle-girls, un collectif de militantes féministes.
Comme à leur habitude, Kervern et Delépine livrent un film à l’humour complètement irrévérencieux et totalement barré, avec des plans, fixes, presque jamais cadrés de façon conventionnelle (un personnage filmé derrière un poteau qui cache sa tête, le visage du personnage principal parfois flouté, un cadre sur les pieds de celui qui parle). Il n’y a que Kervern et Delépine pour avoir l’idée et l'audace de coller, au sens propre du terme, deux acteurs.
Absolument tout, dans ce film, est prétexte à rire, des personnages aux situations : Yolande Moreau en mère maquerelle patronne du bar à hôtesses "le FMI" où les seules paroles du karaoké sont "hébé hébé" ; Thomas VDB qui incarne un vétérinaire pour cheveux qui donne des cours de quadrupédie aux maires collés ; François Damiens jouant l’Américain moyen homophobe et fait faire du taureau rodéo aux maires ; les policiers chantant la prévention contre l’alcool au volant ; 3 hommes sur une motocross, rappelant l’affiche du film Mammuth, de Kervern & Delépine, avec Depardieu… Chaque scène, ou presque, suscite le rire, tout comme les dialogues qui contiennent quelques pépites ("Le Ramadan c’est comme la Fashion Week, on a l’impression que c’est tout le temps", "à bas les bittards, fuck le patriarcat").
Mais, derrière ce pastiche, les réalisateurs glissent un message féministe car les Colle-girls, qui ont du mal avec le discours inclusif, ont de véritables revendications.