Quel est l'impact du réchauffement climatique sur les mers et océans ?

L'océan est en lien étroit avec l'atmosphère. Pour prévoir les conditions météorologiques et climatiques, il est donc indispensable de comprendre son comportement. L'océan absorbe la majorité de l'énergie solaire qui atteint la Terre. Comme l'équateur reçoit beaucoup plus d'énergie solaire que les pôles, d'énormes courants océaniques horizontaux et verticaux se forment et font circuler cette chaleur autour de la planète. Certains de ces courants transportent la chaleur sur des milliers de kilomètres avant d'en restituer une grande partie dans l'atmosphère.

L'océan se réchauffe et se refroidit plus lentement que l'atmosphère, de sorte que le temps sur les côtes a tendance à être plus modéré que le temps continental et à présenter moins d'extrêmes de chaleur et de froid. L'évaporation de l'océan, en particulier sous les tropiques, crée la plupart des nuages de pluie, ce qui influence la répartition des zones humides et sèches sur les terres émergées. La quantité colossale d'énergie captée par l'océan génère les tempêtes les plus puissantes et les plus destructrices du monde et des phénomènes extrêmes tels que les cyclones (y compris les cyclones tropicaux et extratropicaux).

Plus de 90 % de la chaleur excédentaire emprisonnée sur Terre par les émissions de carbone d'origine anthropique est stockée dans l'océan. Seulement 2,3 % environ de cette chaleur réchauffe l'atmosphère, tandis que le reste fait fondre la neige et la glace et réchauffe les terres. Grâce à ce mécanisme, l'atmosphère se réchauffe moins rapidement. Cela ne doit cependant pas nous inciter à la passivité, car le réchauffement des océans ne fait que retarder le plein effet du changement climatique. L'excédent de chaleur océanique contribue à l'élévation du niveau de la mer par le biais de l’expansion thermique, à la fonte des glaces de mer, au déclenchement de vagues de chaleur marines, au blanchiment des coraux et à la création de zones océaniques anoxiques (sans oxygène) et d'autres environnements inhospitaliers pour la vie marine. Inexorablement, une grande partie de la chaleur nouvellement absorbée par l'océan se retrouvera dans l'atmosphère au cours des prochains siècles.

Les météorologues associent aux observations océaniques les observations de la température (de l'atmosphère et de la surface de la mer), de la pression atmosphérique, du vent, des vagues, des précipitations et d'autres variables. Ils se fondent également sur leur connaissance de la façon dont les interactions entre l'océan et l'atmosphère influent sur le temps, le climat saisonnier et à long terme et les régimes océaniques. L'ensemble de ces données devient un élément clé de l’exploitation des modèles couplés de prévision numérique du temps et du climat. Soutenir les observations, la recherche et les services en lien avec l'océan représente donc un enjeu majeur pour la communauté de l'OMM.

Quel est limpact du réchauffement climatique sur les mers et océans ?

Le réchauffement climatique concerne l'atmosphère, mais également la température des mers et des océans : leur température augmente au même titre que la température atmosphérique, et les conséquences de ce réchauffement sont considérables.

La température moyenne mesurée depuis 2000 à la surface de l'océan Arctique était de 2 à 3°C supérieure par rapport à ces 50 dernières années, selon le Centre de données sur la neige et la glace américain, le NSDIC. Les différentes projections envisagent une augmentation des températures de l'eau de 3°C à 5°C.

L'augmentation de la température de l'eau a une incidence directe sur les catastrophes naturelles telles que les ouragans et les cyclones. L'eau plus chaude induit une augmentation du nombre et de la puissance des phénomènes violents tels que les ouragans. Selon une étude publiée par l'Université de Londres, une augmentation de la température à la surface de l'océan de l'ordre de 0,5°C a élevé de 40% le nombre d'ouragans dans l'océan Atlantique entre 1996 et 2005.

La dilatation thermique engendrée par l'augmentation de la température de l'eau (plus l'eau est chaude, plus elle est volumineuse), associée à la fonte des glaces de l'Antarctique, du Groenland, et des nombreux glaciers situés aux quatre coins de la planète, pourrait élever le niveau des mers.

Les prévisions du GIEC annoncent une augmentation de 18 à 59 cm du niveau des mers à l'horizon 2100, mais il semblerait que ces prévisions aient été sous-estimées, car la hausse du niveau des mers a été 50 % plus rapide entre 1990 et 2001 par rapport aux prévisions des experts du GIEC. Les nombreuses villes situées en zone côtière et les territoires situés en basse altitude pourraient être inondés par l'élévation du niveau des mers et océans.

Entre 1993 et 2001, le niveau moyen des océans s'est élevé d'environ 2 centimètres, selon les mesures du satellite Topex-Poseidon. Il a été majoritairement provoqué par l'augmentation du volume d'eau consécutif au réchauffement climatique, la fonte des glaciers n'y contribuant que pour une très petite proportion. Celle-ci semble s'être inversée par la suite : depuis 2003, l'augmentation du niveau marin s'est accéléré et serait majoritairement dû à la fonte des glaciers.

Les océans et mers ont un également un effet direct sur le changement climatique : l'eau s'évapore à cause de l'augmentation des températures. La vapeur d'eau étant un gaz à effet de serre, elle contribue à accélérer le réchauffement du climat, et donc l'évaporation de d'eau : c'est un cercle vicieux.

Les océans jouent également un rôle de puits de carbone, essentiel à la lutte contre le réchauffement climatique : mais il semblerait que leur rôle d'absorption du CO2 ait cessé d'augmenter. "Ce résultat surprenant est très inquiétant vis-à-vis du changement climatique, car le caractère quasi constant du pompage du CO2 atmosphérique par les eaux froides de l'hémisphère sud ne peut qu'accélérer le taux de croissance du CO2 atmosphérique et donc le réchauffement global" explique le CNRS.

Le réchauffement climatique aurait également une incidence sur l'oxygénation des océans : la solubilité de l'oxygène diminue avec l'augmentation de la température de l'eau : plus l'eau est chaude, moins il y a d'oxygène. Les conséquences sont l'asphyxie de la biodiversité marine et la limitation de son habitat.

Lutter contre le réchauffement climatique s'avère donc indispensable pour limiter l'augmentation de la température des océans et ses conséquences.

Quelles sont les conséquences du réchauffement climatique sur les mers et les océans ?

Le réchauffement des océans détruit les récifs coralliens à un rythme record, selon l'étude, privant de leur habitat naturel de nombreuses espèces de poissons. Par ailleurs, on observe la migration de méduses, d'oiseaux et de plancton vers les pôles et le froid, et ce jusqu'à 10° de latitude.

Quel est le rôle des océans dans le réchauffement climatique ?

L'océan, réservoir de chaleur « La machine climatique fonctionne grâce à l'énergie solaire et l'océan en est le principal récepteur : il absorbe près de 60 % du rayonnement solaire qui entre dans le système climatique. L'atmosphère, assez transparente au rayonnement solaire, en absorbe deux fois moins. »

Quelle partie de l'océan est affecté par le réchauffement climatique ?

L'Arctique est un exemple de « point chaud » des effets du changement climatique sur les océans. Dans cette région, à la fois le réchauffement et l'acidification surviennent rapidement et dans une plus grande mesure que dans beaucoup d'autres lieux du monde.

Quelles sont les conséquences du réchauffement climatique sur les littoraux ?

Le changement climatique, causé par les activités humaines, accentue la dégradation des littoraux. Il est responsable de la hausse du niveau des mers et cause des tempêtes de plus en plus fréquentes et sévères. Le changement climatique accélère également l'érosion.