Quelles sont les prévisions du GIEC pour 2100 ?

Christopher Lyon, McGill University, Alex Dunhill, University of Leeds, Andrew P. Beckerman, University of Sheffield, Ariane Burke, Université de Montréal, Bethany Allen, Swiss Federal Institute of Technology Zurich, Chris Smith, University of Leeds, Daniel J. Hill, University of Leeds, Erin Saupe, University of Oxford, James McKay, University of Leeds, Julien Riel-Salvatore, Université de Montréal, Lindsay C. Stringer, University of York, Rob Marchant, University of York, Tracy Aze, University of Leeds

Authors

  1. Quelles sont les prévisions du GIEC pour 2100 ?
    Christopher Lyon

    Postdoctoral Researcher, McGill University; Visiting Researcher, University of Leeds, McGill University

  2. Quelles sont les prévisions du GIEC pour 2100 ?
    Alex Dunhill

    Research Fellow in Palaeobiology, University of Leeds

  3. Quelles sont les prévisions du GIEC pour 2100 ?
    Andrew P. Beckerman

    Professor in Evolutionary Ecology, University of Sheffield

  4. Quelles sont les prévisions du GIEC pour 2100 ?
    Ariane Burke

    Professor, Anthropology, Université de Montréal

  5. Quelles sont les prévisions du GIEC pour 2100 ?
    Bethany Allen

    Postdoctoral Researcher, Department of Biosystems Science and Engineering, Swiss Federal Institute of Technology Zurich

  6. Quelles sont les prévisions du GIEC pour 2100 ?
    Chris Smith

    NERC-IIASA Collaborative Research Fellow, University of Leeds

  7. Quelles sont les prévisions du GIEC pour 2100 ?
    Daniel J. Hill

    Lecturer, School of Earth and Environment, University of Leeds

  8. Quelles sont les prévisions du GIEC pour 2100 ?
    Erin Saupe

    Associate Professor, Palaeobiology, University of Oxford

  9. Quelles sont les prévisions du GIEC pour 2100 ?
    James McKay

    Manager, Centre for Doctoral Training, University of Leeds

  10. Quelles sont les prévisions du GIEC pour 2100 ?
    Julien Riel-Salvatore

    Professor, Anthropology, Université de Montréal

  11. Quelles sont les prévisions du GIEC pour 2100 ?
    Lindsay C. Stringer

    Professor, Environment and Geography, University of York

  12. Quelles sont les prévisions du GIEC pour 2100 ?
    Rob Marchant

    Professor of Tropical Ecology, University of York

  13. Quelles sont les prévisions du GIEC pour 2100 ?
    Tracy Aze

    Associate Professor, Earth and Environment, University of Leeds

Disclosure statement

Christopher Lyon a reçu un financement du White Rose University Consortium (Royaume-Uni) pour soutenir cette recherche lors de son séjour à l'Université de Leeds au Royaume-Uni.

Andrew P. Beckerman a reçu un financement du White Rose University Consortium (Royaume-Uni) pour soutenir cette recherche alors qu'il était à l'Université de Sheffield au Royaume-Uni. Il est également soutenu par les subventions NE/T003502/1 et NERC:NE/S001395/1 du Natural Environment Research Council, UK.

Ariane Burke reçoit un financement du Fond de Recherche du Québec Societe et Culture et du Conseil de Recherche en Sciences Humaines du Canada.

Bethany Allen reçoit un financement du Conseil de recherche sur l'environnement naturel du Royaume-Uni (NERC).

Chris Smith reçoit un financement du Conseil de recherche sur l'environnement naturel du Royaume-Uni (NERC).

Daniel J. Hill a reçu un financement du White Rose University Consortium (Royaume-Uni) pour soutenir cette recherche alors qu'il était à l'Université de Leeds au Royaume-Uni.

Erin Saupe reçoit un financement de Leverhulme Trust, subvention RPG-2018- 170, et du Natural Science Research Council, subvention NE/V011405/1.

James McKay a reçu un financement du White Rose University Consortium pour soutenir l'œuvre d'art produite pour ce projet de recherche. James a également reçu des fonds du Conseil de recherche sur l'ingénierie et les sciences physiques (EPSRC), de l'université de Leeds et du projet Ingenious de la Royal Academy of Engineering intitulé "Art of a Sustainable Future". Il est affilié à une société d'utilité publique, Long Lands Common Ltd.

Julien Riel-Salvatore est financé par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, la Fondation canadienne pour l'innovation, le Fonds de recherche du Québec - Société et Culture. Il travaille pour l'Université de Montréal.

Lindsay C. Stringer a reçu un financement du White Rose University Consortium (Royaume-Uni) pour soutenir cette recherche pendant son séjour à l'Université de Leeds au Royaume-Uni.

Tracy Aze a reçu a reçu un financement du White Rose University Consortium (Royaume-Uni) pour soutenir cette recherche pendant son séjour à l'Université de Leeds au Royaume-Uni.

Alex Dunhill and Rob Marchant do not work for, consult, own shares in or receive funding from any company or organisation that would benefit from this article, and have disclosed no relevant affiliations beyond their academic appointment.

Partners

Université de Montréal provides funding as a founding partner of The Conversation CA-FR.

University of Sheffield and University of Leeds provide funding as founding partners of The Conversation UK.

McGill University and Université de Montréal provide funding as members of The Conversation CA.

McGill University provides funding as a member of The Conversation CA-FR.

University of York and University of Oxford provide funding as members of The Conversation UK.

AUF (Agence Universitaire de la Francophonie) provides funding as a member of The Conversation FR.

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De nombreux rapports basés sur des recherches scientifiques évoquent les effets à long terme des changements climatiques, tels que l’augmentation des niveaux de gaz à effet de serre, des températures et des mers, d’ici 2100. Alors que s'ouvre la COP26 à Glasgow, L’Accord de Paris, adopté en 2015 à la COP 21, exige que nous limitions le réchauffement à moins de 2 degrés Celsius d’ici la fin du siècle par rapport au niveau préindustriel.

Depuis 1990, nous examinons les progrès accomplis au cours de cycles de quelques années grâce aux rapports d’évaluation et aux rapports spéciaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Les rapports du GIEC analysent les recherches existantes pour nous montrer où nous en sommes, ce que nous devons faire d’ici 2100 pour atteindre nos objectifs et ce qui pourrait arriver si nous ne le faisons pas.

Le rapport récent des Nations unies sur les contributions déterminées au niveau national (CDN) nous prévient que les promesses actuelles des gouvernements nous exposent à un réchauffement très dangereux de 2,7 degrés Celsius d’ici 2100 : ce qui devrait causer des incendies, des tempêtes, des sécheresses, des inondations et des chaleurs sans précédent, ainsi qu’une profonde modification des écosystèmes terrestres et aquatiques.


Read more: Changements climatiques : à quoi s’attendre pour le sud du Québec ?


Même si certaines projections climatiques vont au-delà de 2100, on ne les prend pas en compte dans les décisions relatives à l’adaptation au climat et à l’environnement. C’est surprenant, car les personnes qui naissent aujourd’hui auront moins de 80 ans en 2100. À quoi ressemblera le monde pour leurs enfants et leurs petits-enfants ?

Pour saisir, planifier et communiquer toute l’étendue spatiale et temporelle des impacts climatiques, quel que soit le scénario, même ceux qui respectent l’Accord de Paris, les chercheurs et les décideurs doivent regarder bien au-delà de l’horizon de 2100.

Après 2100

En 2100, le climat cessera-t-il de se réchauffer ? Si non, qu’est-ce que cela signifie pour les humains aujourd’hui et dans le futur ? Dans notre récent article en libre accès paru dans Global Change Biology, nous commençons à répondre à ces questions.

Nous avons réalisé des projections à partir de modèles climatiques basés sur des profils représentatifs d’évolution de concentration (RCP, pour Representative Concentration Pathways), qui sont des « projections des concentrations de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère en fonction du temps ». Nos projections ont modélisé des scénarios de faibles réductions (RCP6.0), de moyennes (RCP4.5) et de réductions élevées (RCP2.6, qui correspond à l’objectif de l’Accord de Paris « bien en dessous des 2 degrés Celsius ») jusqu’en 2500.

Nous avons également modélisé la répartition de la végétation, le stress thermique et les conditions de croissance de nos principales cultures actuelles, afin de nous faire une idée du type de défis environnementaux que les enfants d’aujourd’hui et leurs descendants pourraient devoir affronter à partir du XXIIe siècle.

Quelles sont les prévisions du GIEC pour 2100 ?

Anomalies de la température moyenne mondiale de l’air (lignes pleines) et de l’élévation thermostérique du niveau de la mer (lignes pointillées) par rapport à la moyenne de 2000-19 pour les scénarios RCP6.0, RCP4.5 et RCP2.6. Les zones ombrées mettent en évidence les horizons temporels d’intérêt et leurs années de référence nominales. L’image du bas montre les anomalies spatiales par rapport à la moyenne 2000-19 pour les climats de 2100, de 2200 et de 2500 selon les trois RCP. (Lyon et coll., 2021)

Dans notre modèle, nous avons constaté que les températures moyennes mondiales continuent d’augmenter après 2100 pour les RCP4.5 et 6.0. Dans ces scénarios, la végétation et les zones les plus propices aux cultures se déplacent vers les pôles, et la superficie adaptée à certaines cultures est réduite. Des endroits riches en cultures et en écosystèmes, comme le bassin de l’Amazone, pourraient devenir arides.

En outre, nous avons évalué que le stress thermique pourrait atteindre des niveaux mortels pour les humains dans les régions tropicales qui sont actuellement très peuplées. Ces régions pourraient devenir inhabitables. Même dans le cadre de scénarios de réductions élevées, nous avons constaté que le niveau de la mer continuerait de s’élever en raison de l’expansion et du mélange des eaux dans les océans qui se réchauffent.

Bien que nos résultats soient basés sur un seul modèle climatique, ils se situent dans la fourchette des projections des autres modèles et contribuent à révéler l’ampleur potentielle des bouleversements climatiques sur des échelles de temps plus longues.

Pour bien représenter ce à quoi pourrait ressembler un monde avec faibles réductions et chaleur élevée par rapport à ce que nous avons connu jusqu’à présent, nous avons utilisé nos projections et diverses recherches pour créer une série de neuf tableaux couvrant un millier d’années (1500, 2020 et 2500 EC) dans trois grandes régions (l’Amazonie, le Midwest américain et le sous-continent indien). Les images pour l’année 2500 sont basées sur les projections RCP6.0 et comprennent des versions avancées mais reconnaissables des technologies actuelles.

L’Amazonie

Quelles sont les prévisions du GIEC pour 2100 ?

L’image du haut montre un village autochtone traditionnel précolonial (1500 EC) avec un accès à la rivière et des cultures plantées dans la forêt tropicale. L’image du milieu représente un paysage actuel. L’image du bas illustre l’année 2500 et montre un paysage aride et un faible niveau d’eau résultant du déclin de la végétation, avec des infrastructures rares ou dégradées et une activité humaine minimale. (Lyon et coll., 2021), CC BY-ND

Midwest américain

Quelles sont les prévisions du GIEC pour 2100 ?

Le tableau du haut est basé sur les villes et communautés autochtones d’avant la colonisation, avec des constructions et une agriculture diversifiée à base de maïs. Le deuxième représente la même région aujourd’hui, avec une monoculture de céréales et de grandes moissonneuses. La dernière image montre l’adaptation de l’agriculture à un climat subtropical chaud et humide, avec une agroforesterie subtropicale à base de palmiers à huile et de plantes grasses des zones arides. Les cultures sont entretenues par des drones IA, avec une présence humaine réduite. (Lyon et coll., 2021), CC BY-ND

Le sous-continent indien

Quelles sont les prévisions du GIEC pour 2100 ?

L’image du haut présente une scène dans un village agraire avec plantation de riz, bétail et vie sociale. La deuxième illustre une scène actuelle avec un mélange de riziculture traditionnelle et d’infrastructures modernes qui existe dans de nombreux pays du Sud. L’image du bas montre un avenir avec des technologies adaptées à la chaleur, notamment l’agriculture robotisée et les bâtiments verts, avec une présence humaine minimale en raison de la nécessité d’un équipement de protection individuelle. (Lyon et coll., 2021), CC BY-ND

Un avenir inhospitalier ?

De 1500 à aujourd’hui, nous avons assisté à la colonisation et à la révolution industrielle, à la naissance des États, des identités et des institutions modernes, à la combustion à grande échelle de combustibles fossiles et à la hausse des températures mondiales qu’elle a engendrée.

Si nous ne parvenons pas à freiner le réchauffement climatique, les 500 prochaines années et celles qui suivent modifieront la Terre d’une manière qui remettra en cause notre capacité à maintenir de nombreux éléments essentiels à notre survie, en particulier dans les cultures ancrées historiquement et géographiquement qui nous apportent sens et identité.

La Terre des projections les plus pessimistes est inhospitalière pour les humains. Nous devons choisir entre réduire d’urgence les émissions, tout en continuant à nous adapter au réchauffement auquel nous ne pouvons échapper en raison des émissions produites jusqu’ici, ou commencer à envisager la vie sur une Terre très différente de celle que nous connaissons.

This article was originally published in English

Comment sera le climat en 2100 ?

L'étude envisage un réchauffement de 1,8°C en 2050 et comme scénario le plus probable +3°C pour 2100, avec pour conséquence ces périodes de températures "cauchemardesques", avertit M. Zeppetello. Dans le pire scénario, les températures extrêmes pourraient durer deux mois de l'année dans les régions les plus affectées.

Quelle sera l'augmentation de la température autour de 2100 ?

Les nouveaux modèles de simulation, développés par les experts français, prévoient un réchauffement climatique compris entre 2 et 7°C en 2100.

Quelles sont les prévisions à l'horizon 2100 ?

Une nouvelle étude tire la sonnette d'alarme : en l'absence de réduction drastique des émissions de CO2, jusqu'à 75 % des habitants de la planète pourraient être victimes de vagues de chaleur meurtrières à l'horizon 2100.

Quelle pourrait être l'élévation du niveau marin en 2100 selon les modèles les plus pessimistes ?

L'ANTARCTIQUE FOND, ET LE MONDE EN RESSENT LES EFFETS Dans le pire des scénarios, si nous continuons d'émettre autant de gaz à effet de serre, les auteurs prédisent que les deux calottes glaciaires provoqueront une élévation du niveau de la mer de l'ordre de 25 cm d'ici 2100.