Nager avec les requins en france

Les grands requins blancs passent l’hiver austral au large des côtes sud-africaines pour se nourrir. Le moment idéal pour emmener les touristes à la rencontre d’un animal mythique. Au sein d’une réserve protégée, il est strictement interdit de nourrir les requins. Mais les guides ont une astuce pour les attirer près du bateau tout en respectant les règles. "On utilise du saumon parce que c’est très odorant. On le mélange avec de l’eau de mer que l’on rejette par-dessus bord. L’odeur va se propager sur près d’un kilomètre et cela va attirer les requins", explique Paul Barto, guide et vidéographe. 

Contrairement aux idées reçues, le requin blanc n’est pas un mangeur d’hommes. Il ne chasse normalement que les otaries et les petits requins. Mais pour éviter tout accident, les plongeurs s’enferment dans une cage. Le guide lance une corde avec au bout un cadavre de saumon, un leurre très efficace. 

Une activité non nuisible aux animaux

Dans cette eau à quatorze degrés, les touristes ne sont plus qu’à quelques centimètres de l’un des plus grands prédateurs marins. "Au début, j’avais peur. Je suis descendu dans l’eau et je me suis dit ‘ça y est on y est’. Le requin est arrivé, c’est une créature sublime", témoigne un jeune touriste. "On voit des ailerons, des queues de requin, des fois, ils passent super près de la cage, il y en a plusieurs. C’était vraiment une sacrée expérience", ajoute un autre. 

Alissa étudie les requins depuis plusieurs années. Pour elle, cette activité touristique parfois décriée n’est pas nuisible pour les animaux. "Nous ne faisons aucun mal aux requins. Ils ont la possibilité de partir quand ils le souhaitent. Parfois, on voit des requins qui arrivent et qui disparaissent aussitôt et d’autres qui reviennent tout le temps", sourit-elle. 

Pour vivre cette aventure et aller à la rencontre des grands requins blancs, il vous faudra en moyenne dépenser 130 euros par personne et ne pas trop souffrir du mal de mer. Mais il est aussi possible de nager avec des requins totalement inoffensifs et de manière plus abordable. 

Aider à recenser des petits requins

À quelques kilomètres de là, une petite expédition s’organise. Mike et Dylan sont scientifiques et proposent aux plongeurs amateurs de les aider à recenser des requins sans danger, que l’on trouve tout simplement aux abords de la plage. "Nous allons les prendre en photo et ensuite, notre logiciel de reconnaissance va détecter leurs tâches et leurs rayures pour les identifier", explique Mike à une touriste. 

Élodie vit ici depuis une dizaine d’années. C’est la deuxième fois qu’elle participe à ce type de plongée. Avec la seule aide d’un masque et d’un tuba, nos trois explorateurs vont partir à la recherche des petits requins, au cœur de la célèbre forêt d’algues du Cap de Bonne Espérance. 

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À quelques mètres de profondeur, c’est dans un écosystème particulièrement riche que vivent les roussettes vipérines. Des petits requins très timides qui se cachent sur les fonds sablonneux. On ne les trouve que dans les eaux tempérées de la côte sud-africaine. 

Pour les scientifiques, photographier régulièrement les requins permet de ne plus poser de balise sur les animaux. "C’est beaucoup moins invasif que le marquage et c’est aussi une manière d’impliquer les gens. N’importe qui possédant une GoPro, une caméra étanche peut prendre des photos et acquérir de nouvelles connaissances. Ça sensibilise le public", poursuit Mike. Ces petits requins s’observent toute l’année dans la forêt sous-marine du Cap. Les grands blancs, quant à eux, reprendront leur migration à travers les océans du globe. 

Léa Tintillier | Reportage TF1 Marie Demarque

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