La notion de recomposition désigne l’ensemble des changements qui affectent un territoire, dans la durée, et qui en modifie l’organisation spatiale, les fonctionnements, les traits spécifiques, mais aussi les rapports avec les autres espaces à différentes échelles
L’inégale intégration des territoires à la mondialisation : quels constats et dynamiques ?
1. La Russie dans la mondialisation: inégale intégration des territoires, tensions et coopérations internationales
Quelles formes d'intégration à la mondialisation retrouve-t-on dans le cas de la Russie ?
1. Les îles de la Caraïbe et des Antilles : une intégration différenciée et inégale des territoires insulaires dans la mondialisation
En quoi les îles caraïbes et celles des Antilles sont-elles des périphéries qui s’insèrent de façon différenciée et inégale dans la mondialisation ?
livre p 116 / 117 = corpus documentaire + docs qui suivent
une affiche de marketing territorial | Les affiches constituent des documents émanant des acteurs. Elles sont donc un document incontournable pour le géographe, tant par les images choisies par l’acteur à l’origine de la promotion, que par les textes rédigés et les logos associés (acteurs privés ou institutionnels). |
Pour que la carte reste lisible, une sélection d’associations régionales a été opérée, qui ne peut rendre compte à elle seule du foisonnement des tentatives de coopérations, plus ou moins efficaces, dans la région. Ainsi, un certain nombre d’associations intégrant des territoires insulaires et continentaux (Celac, AEC, Alba…) n’ont pas été représentées pour garder la focale sur les îles de la Caraïbe et des Antilles.
2. Les dynamiques hypersélectives des territoires centraux
de l’espace mondialisé
Les documents ci dessus de la question invitent à réfléchir à la notion d’intégration à différentes échelles. Ainsi les docs sont des photographies de lieux
qui semblent intégrés à la mondialisation. Il s’agit d’abord du Morocco Mall à Casablanca, un immense centre commercial ultramoderne accueillant de nombreux commerces et des espaces de loisirs (parc d’attractions, cinéma, patinoire…). Ce lieu accueille 17 millions de visiteurs nationaux et internationaux par an.
Le deuxième document est une photographie aérienne de la zone franche de Tanger, proche du nouveau port de Tanger Med et dont une partie est dédiée à l’automobile (Tanger
Automotive City) avec, par exemple, la présence de l’usine Renault Tanger Med
. Que pouvez vous dire de l'intégration du Maroc dans la mondialisation en étudiant la carte ci dessous ?
Malgré les signes d’intégration à la mondialisation ,celle-ci doit être nuancée car, d’après la carte ,le Maroc ne figure pas parmi les pays les mieux intégrés à la mondialisation. En effet, son indice se trouve entre 55 et 75.
L’indice de mondialisation publié chaque année et proposé par le KOF (un think tank basé en Suisse, à Zurich) tente de mesurer le niveau de mondialisation des pays du monde et a la particularité de s’efforcer de ne pas s’appuyer uniquement sur l’économie. Ainsi, il prend en compte trois mesures principales (à travers une vingtaine d’indicateurs) : économique (fux commerciaux, IDE), politique (nombre d’ambassades, participation aux missions de l’Onu, signature de traités internationaux) et social (fux d’informations).
La mondialisation est fondée sur la valorisation différenciée (ainsi, les firmes transnationales utilisent les différentes législations sociales de chaque pays d’implantation) et sélective des territoires dans un cadre concurrentiel et un emboîtement d’échelles qui, toutes, gardent leur pertinence.
La phase actuelle de la mondialisation accentue la différenciation des territoires et produit de la surintégration et de la surexclusion. Les effets sont considérables en termes de polarisation: 20 États contrôlent 87 % du stock mondial d’investissement direct à l’étranger, alors que les logiques d’évitement concernent la moitié de la planète. Les interdépendances entre centres et périphéries sont asymétriques car profondément inégales
Comment l’intensification des liens induite par la mondialisation produit-elle une hiérarchisation des territoires en constante évolution ?
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Le paysage urbain du centre de Tokyo (Shinjuku) est caractéristique de la majorité des centres des villes mondiales.
La densité et la verticalité du bâti sont des éléments reconnaissables et des indicateurs pour les villes intégrées dans des réseaux mondialisés.
La concentration des emplois à haute valeur ajoutée dans des secteurs d’activité comme la finance,
l’assurance ou le conseil, mais aussi
l’enseignement supérieur ou la recherche, permettent à Tokyo d’attirer investisseurs et personnels qualifiés.
Cependant, cette concentration est aussi liée à la présence indispensable d’emplois moins qualifiés, au
service des autres, ce qui favorise l’arrivée d’autres populations.
quartier d'affaire de Shinjuku (Tokyo)
| Les principaux réseaux d’ancrage de Tokyo à l’échelle mondiale concernent prioritairement les flux financiers, Tokyo étant une place boursière incontournable sur le marché mondial (le Japan Exchange Group est en deuxième position après le New York Stock Exchange, avec plus de 2 500 sociétés recensées). |
À côté de ce réseau classique caractéristique de l’économie mondiale capitaliste (ou néolibérale)Tokyo occupe
une place majeure dans le réseau des flux aériens, assurant ainsi une accessibilité et une attractivité de très haut niveau. La métropole comporte en effet deux aéroports internationaux : Haneda et Narita. Ce dernier, plus éloigné du centre, est uniquement consacré aux vols internationaux.
De plus, Tokyo est également très insérée dans l’économie de la connaissance |
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Les atouts de Tokyo se trouvent dans sa puissance boursière, son économie forte et attractive pour les investissements
étrangers et sa très grande accessibilité. L’ouverture vers le Pacifique lui donne
une place majeure dans les échanges avec la côte ouest des États- Unis par exemple.
À une autre échelle, le niveau d’insécurité extrêmement bas fait d’elle une des villes les plus sûres pour y vivre.
Cependant, si elle a longtemps fait figure de leader en termes d’innovation, elle a accumulé dans les
dernières années un certain nombre de faiblesses, se faisant rattraper voire dépasser par d’autres métropoles et elle doit désormais faire face à l’émergence de nouveaux pôles d’innovation, en Chine notamment. Une des plus vives critiques concerne la productivité relativement faible mais aussi le mode de gouvernance entrepreneuriale, trop peu ouvert sur l’extérieur. Le déclin démographique, processus d’ampleur au Japon, handicape également le futur. Les politiques publiques œuvrent actuellement
pour retrouver la voie de l’excellence, à travers des événements majeurs à l’échelle internationale, comme les Jeux Olympiques initialement prévus en 2020.
La métropole japonaise cherche à maintenir son rang dans la compétition mondiale entre métropoles en cherchant de nouvelles voies comme la transition énergétique et de l’innovation technologique dans le domaine des transports par exemple.
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La notion d’hyper-lieu: Le géographe Michel Lussault publie "Hyper-lieux. Les nouvelles géographies politiques de la mondialisation" en 2017. Il y définit le
lieu comme « un endroit où s’exprime la vie sociale des individus en lien avec le phénomène de la mondialisation ». |
Times Square est un lieu très intégré à la mondialisation, car on y voit des touristes en train de faire des selfies au premier plan. Plus de 50 millions de personnes visitent Times Square chaque année. De plus, ces touristes sont eux-mêmes connectés au reste du monde et intègrent Times Square en envoyant des selfies dans le monde entier. Ces touristes sont entourés de gratte-ciel couverts de panneaux publicitaires pour des spectacles (ceux de Broadway), mais aussi pour de grandes FTN comme McDonald’s (firme américaine) ou H&M (firme suédoise), ce qui contribue à renforcer l’impression de lieu mondialisé (tout est accessible et proche, toutes les plus grandes marques sont à quelques pas les unes des autres).
| la hiérarchisation des places financières en soulignant le poids des deux marchés d’actions new-yorkais et les dix premières bourses mondiales qui concentrent respectivement 40 % et près de 80 % de la capitalisation boursière mondiale. |
La deuxième doc montre la concentration géographique du stock mondial d’investissements directs à l’étranger (IDE) [10 États accueillent 60 % du stock, 20 États 76 %] : la mondialisation intègre prioritairement les économies bénéficiant de l’accumulation financière observée dans le planisphère précédent. Les États-Etats-Unis accueillent autant d’IDE que toute l’Asie, le Royaume-Uni ou la Chine autant que toute l’Amérique latine, et la France autant que toute l’Afrique. |
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3. Intégration ou marginalisation des territoires, quels mécanismes ?
. Comment les territoires se rendent-ils attractifs pour s’intégrer dans la mondialisation ?
. En quoi cette insertion est-elle porteuse de rapports asymétriques avec les centres d’impulsion ?
le secteur horticole kenyan, un exemple de stratégies d'intégration des territoires dans la mondialisation dans un jeu d'emboîtement des échelles.
Télécharger le fichier ci dessous...lire et coller le document dans votre cours...avec la vidéo et les deux cartes, il doit vous permettre de remplir le tableau ci dessous (qui sera corrigé avec vous la semaine prochaine)
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Mine de lithium, désert d'Atacama Chili |
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Géographie physique de l'Asie centrale
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. Carte des données de la Coface, organisme privé qui évalue les risques présentés par chaque pays pour l’implantation et
l’investissement des entreprises.
Une géographie des marges évitées se dessine nettement (les pays en guerre, l’essentiel de l’Afrique subsaharienne, etc.).
Une rue de Detroit
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